La famille Poquelin
Commentaire d'oeuvre : La famille Poquelin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julierihfenty • 6 Mai 2015 • Commentaire d'oeuvre • 832 Mots (4 Pages) • 1 333 Vues
La famille Poquelin est issue de la bourgeoisie parisienne, aisée. Baptiste, le père, possède une charge de tapissier du roi, et tient boutique rue de Saint Honoré. Il a épousé une jeune femme de bonne famille, Marie Cressé, avec laquelle il a un fils, Jean-Baptiste, en janvier 1622. Ce milieu bourgeois servira de cadre à un grand nombre de des comédies de Molière.
Celui qui ne se nomme pas encore Molière est marqué très tôt par les morts successives dans sa famille : en 1630, son frère cadet Louis, 11 ans, est emporté par la petite vérole (la variole) ainsi que sa petite sœur, Marie, 5 ans. Jean-Baptiste en réchappe par miracle. Deux ans plus tard, c'est au tour de sa mère de succomber à la tuberculose.
Son père se remarie avec une toute jeune fille de 19 ans, Catherine Fleurette, qui meurt en couches en 1636, alors qu'elle donne naissance à un enfant mort-né, le troisième à ne pas passer le stade de la petite enfance.
Pour divertir son petit-fils, le grand-père de Jean-Baptiste l'emmène voir des représentations théâtrales, des farces pour la plupart, dans les foires, les places publiques. Est-ce de cette époque que date sa passion pour le théâtre ?
Quoi qu'il en soit, le jeune garçon s'inscrit au collège de Clermont (l'actuel Louis-Le-Grand) où il étudie les mathématiques, la physique, la danse, l'escrime, la philosophie scolastique (qu'il moquera souvent). Il connaît assez le latin pour lire Plaute, Terence et traduire Lucrèce. A la sortie du collège, il se lie probablement avec le milieu libertin influencé par Gassendi.
Il part apprendre le droit à Orléans, mais n'exerce le métier d'avocat que 5 mois ! Les préoccupations du jeune Poquelin sont ailleurs.
En 1642, il rencontre une jeune tragédienne rousse, Madeleine Béjart, qui fait l'orgueil de sa famille, composée de comédiens qui parcourent la Province. Tout en sachant que les comédiens, à cette époque, sont excommuniés par l'Eglise, Jean-Baptiste décide d'épouser la carrière théâtrale. Il signe en juin 1643 un acte d'association avec les Béjart (il est aidé financièrement par son père qui accepte la vocation de son fils), et fonde la troupe de l'Illustre Théâtre, qui regroupe 10 hommes et 5 femmes. Il prend comme nom de scène Molière dont on ignore l'origine.
La troupe veut concurrencer les deux théâtres prépondérants à Paris, l'Hôtel de Bourgogne et le Marais. Gaston d'Orléans, le frère de Louis XIII, devient leur protecteur. Madeleine demande à l'un de ses amis, Tristan l'Hermite, de participer à l'écriture des pièces. Or, rapidement les dettes affluent et Molière est même emprisonné deux fois au Châtelet. C'est son père qui le fera sortir en payant ce qui est dû.
peinture anonyme du XVII, farceurs français et italiens
Commence alors l'expérience de la Province pour Molière.
La troupe doit en effet quitter Paris et tenter sa chance ailleurs. De 1645 à 1650, les comédiens sont dirigés par Du Fresne, ils se rendent à Agen Toulouse, Carcassonne, Nantes, ils ont pour protecteur le duc d'Epernon, gouverneur de Guyenne et mènent une vie prospère (« la magnificence de leurs
...