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Cortège Apollinaire

Dissertation : Cortège Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2015  •  Dissertation  •  1 039 Mots (5 Pages)  •  12 196 Vues

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Cortège

Guillaume Apollinaire est né en 1880. En 1913, il connait le succès avec la publication d'Alcools. C'est un auteur qui appartient au « Surréalisme » (mouvement artistique et littéraire né après la 1ère Guerre Mondiale). En novembre 1914, il s'engage dans l'armée. En 1918, après avoir publié des calligrammes, il mourra d'une grippe infectieuse.

« un jour » repris au vers 2. On a l'impression que le poète est soudainement inspiré par ce mot va nous raconter un souvenir.

L'interpellation directe du poète par son prénom frappe le lecteur. On a un dédoublement de soi qui apparaît deux fois dans le texte. Un « je » qui utilise un « tu » pour s'adresser à lui même.

Pour se connaître soi mêmet, il faut donc, pour le poète, passer par un processus de dédoublement, une dépersonnalisation.

La longue strophe se sépare en parties grâce à la reprise des vers 2 et 3 aux vers 30 et 31 qui suggère elle-même un nouveau départ.

La séparation se fera donc à la fin du vers 29, avec le mot « ressusciter ».

Le poète affirme connaître les autres et exprime son désir de se connaître soi-même.

Sa connaisance des autres l'amène à s'interroger sur ses cinq sens, puisque c'est à travers eux qu'il connait les autres alors qu'on ne peut connaître son soi par les sens.

Il passe donc en revue ses sens, l'un après l'autre.

La vue (vers 7,8 et 9) occupe une place prédominante.

Ensuite, l'odorat (vers 15), le goût (vers 22), le toucher (vers 23) et l'ouïe (vers 26). La description des sens bascule dans l'ironie. Quand il parle de la vue, le poète évoque des pieds, des cheveux... grâce à la seule vue de ces parties du corps, le poète se déclare capable de « refaire ces gens à milliers ».

Il y a un effet d'éxagération.

Le poète rappelle l'odeur d'un petit chien en se référant à la ville qui a donné son nom à l'eau de Cologne.

Le poète s'aperçoit que malgré sa connaissance d'autrui, il ne s'est toujours pas trouvé lui-même.

C'est ici qu'intervient le fameux cortège, référence au titre à connotation religieuse.

Ce cortège se divise en deux parties, traitées successivement en quatre vers chacune.

La première s'avance sous la mer et dans un décor fantastique (vers 34 et 35): « géants », « algues », « sous-marines », « mer », « profondeur », « coulait ».

La mer, ou l'eau en général, est associée ici à la circulation sanguine: « coulait », « sang », « veines », « battre », « coeur ».

La deuxième partie du cortège se déplace sur terre (vers 38): « terre », « peuplades », « homme », « rose », « chemin ».

On retrouve un rapport avec le corps humain, et la faculté de l'homme à communiquer: « main », « langage », « bouche ».

Ces deux parties représentent les deux éléments constitutifs du poète lui-même; d'une part un élément caché, obscur, liquide, en « profondeur » de lui-même, autrement dit son sang et son cœur; d'autre part un élément symbolisé par la pureté de la couleur blanche et la beauté de la rose, le langage et la pensée.

Par la réunion des deux parties du cortège, le poète reconnaît enfin son soi: « tous ceux qui survenaient et n'étaient pas moi même/amenaient un à un les morceaux de moi-même ». Son soi est construit comme une tour au vers 45.

Noter l'allitération en M dans les vers qui apporte une harmonie.

Les peuples s'entassaient eux-mêmes pour former une tour, une tour qui symbolise le poète lui-même.

Vers 41, on relève « leur bouche » à propos des peuplades qui enseignent au poète un langage nouveau.

C'est le poète qui apparaît  avec « je parus moi même » vers 46.

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