Biographie de Guillaume Apollinaire
Mémoire : Biographie de Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Octobre 2013 • 2 207 Mots (9 Pages) • 1 653 Vues
Guillaume Apollinaire (né Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Kostrowicki herb. Wąż. Apollinaire est en réalité - jusqu'à sa naturalisation en 1916 - son 4e prénom) est un poète et écrivain français, né sujet polonais de l'Empire russe. D'après sa fiche militaire, il est né le 25 août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918 à Paris.
Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle, auteur de poèmes tels que Zone, La Chanson du mal-aimé, Mai ou encore, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle, Le Pont Mirabeau. Son œuvre érotique (dont principalement un roman et de nombreux poèmes) est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu'il ne soit pas l'inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme à la gestation duquel il participa, et poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et sans doute un précurseur majeur du surréalisme dont il a forgé le nom.
Sa mère, Angelika Kostrowicka (clan Wąż, ou Angelica de Wąż-Kostrowicky), est née à Nowogródek dans le grand-duché de Lituanie, appartenant à l'Empire russe (aujourd'hui Navahrudak en Biélorussie) dans une famille de la noblesse polonaise. Vivant à Rome de ses charmes et du jeu, elle y a une grossesse non désirée. Il naît le 25 août 18801 mais est déclaré à la mairie le 26 sous le nom italien d'emprunt Dulcigny, d'un père inconnu et d'une mère voulant rester anonyme, Angelika le reconnaissant quelques mois plus tard devant notaire sous le nom de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky2. Selon l'hypothèse la plus probable, son père serait un officier italien, Francesco Flugi d'Aspermont3. En 1882, elle lui donne comme frère ou demi-frère (l'incertitude demeure) Alberto Eugenio Giovanni. La famille s'installe à Monaco en 1887 où sa mère est fichée par la police comme femme galante sous le nom d'Olga de Kostrowitzky, gagnant probablement sa vie comme entraîneuse dans le nouveau casino. Guillaume est placé en pension et effectue ses études chez les Maristes au collège Saint-Charles de Monaco de 1887 à 1895 puis est inscrit aux lycées de Cannes et de Nice où il se révèle un bon élève, pieux et docile mais échoue au baccalauréat4. En 1899, il passe l'été dans la petite bourgade wallonne de Stavelot, un séjour quitté à « la cloche de bois » : ne pouvant payer la note de l'hôtel, Wilhelm et son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni doivent quitter la ville en secret et à l'aube. L'épisode wallon féconde durablement son imagination et sa création. Ainsi, de cette époque date le souvenir des danses festives de cette contrée (« C'est la maclotte qui sautille ... »), dans Maria, celui des Hautes Fagnes, ainsi que l'emprunt au dialecte wallon5.
En 1900, il s'installe à Paris, centre des arts et de la littérature européenne à l'époque. Vivant dans la précarité, sa mère lui demande pour gagner sa vie de passer un diplôme de sténographie et il devient employé de banque comme son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni. Engagé un mois comme nègre de l'avocat Esnard pour écrire le roman-feuilleton Que faire ? dans Le Matin, Esnard refuse de le payer. Pour se venger, il séduit la jeune maîtresse de l'avocat6.
En juillet 1901, il écrit son premier article pour Tabarin, hebdomadaire satirique dirigé par Ernest Gaillet, puis en septembre 1901 ses premiers poèmes dans la revue La Grande France sous son nom Wilhelm Kostrowiztky7. De mai 1901 à 1902, il est précepteur pour la vicomtesse Élinor de Milhau, d'origine allemande et veuve d'un comte français. Il tombe amoureux de la gouvernante anglaise de ses enfants, Annie Playden, qui refuse ses avances8. C'est alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garde le contact avec Annie et se rend auprès d'elle à deux reprises à Londres. Mais en 1905, elle part pour l'Amérique. Le poète célèbre la douleur de l'éconduit dans Annie, La Chanson du mal-aimé, L'Émigrant de Landor Road, Rhénanes2.
Entre 1902 et 1907, il travaille pour divers organismes boursiers et parallèlement publie contes et poèmes dans des revues. Il prend à cette époque pour pseudonyme Apollinaire d'après le prénom de son grand-père maternel, Apollinaris, qui rappelle Apollon, dieu de la poésie9. En 1907, il rencontre l'artiste peintre Marie Laurencin, avec qui il entretient une relation chaotique et orageuse. À cette même époque, il commence de vivre de sa plume. Il se lie d'amitié avec Pablo Picasso, Jean Metzinger, Paul Gordeaux, André Derain, Edmond-Marie Poullain, Maurice de Vlaminck et le Douanier Rousseau, se fait un nom de poète et de journalisteNote 2, de conférencier et de critique d'art à L'Intransigeant10. En septembre 1911, accusé de complicité de vol de La Joconde parce qu'une de ses relations avait dérobé des statuettes au Louvre, il est emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marqueNote 3. En 1913, il publie Alcools, somme de son travail poétique depuis 18982.
Il tente de s'engager dans l'armée française en août 1914Note 4, mais le conseil de révision ajourne sa demande car il n'a pas la nationalité française. Sa seconde demande en décembre 1914 est acceptée, ce qui lance sa procédure de naturalisation11. Peu avant de s'engager, il tombe amoureux de Louise de Coligny-Châtillon, rencontrée à la Villa Baratier, dans les environs de Nice en septembre 1914 et la surnomme Lou. La comtesse est divorcée et mène une vie très libre. Guillaume Apollinaire s'éprend d'elle et la courtise d'abord en vain. Puis quand sa demande d'engagement est enfin acceptée et qu'il est envoyé à Nîmes, elle finit par accepter ses avances et part le rejoindre pendant une semaine, mais elle ne lui dissimule pas son attachement pour un homme qu'elle surnommait Toutou. Rapidement, Guillaume doit partir au front. Une correspondance naît de leur relation ; au dos des lettres qu'Apollinaire envoyait au début au rythme d'une par jour ou tous les deux jours, puis de plus en plus espacées, se trouvent des poèmes qui furent rassemblés plus tard sous le titre de Ombre de mon amour puis de Poèmes à Lou12.
Sa déclaration
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