Activité Apollinaire

1) Quels contacts Apollinaire a-t-il avec la guerre ?

Apollinaire a participé à la première guerre mondiale en tant que soldat. Son patriotisme le pousse à s’engager. Bien qu’étranger, il se sent profondément Français. En effet, au début de la guerre, il fait une demande, en tant que citoyen russe, pour être incorporé dans l'armée française.

Il sera finalement affecté en décembre 1914 dans l'artillerie au 38e Régiment d'artillerie de Nîmes. Artilleur, il découvre les combats avec fascination. Malgré les conditions de vie difficile, il est très fier de se trouver au front et décrit avec admiration les canons et les obus qui le fascinent. Mais bientôt, un sentiment de malaise et d’horreur va venir contraster sa vision poétique de la guerre. Les poèmes reflètent cette ambiance ambivalente de sentiments, se mêlent :

- Ironie (Exercices)

- Solitude (Chef de section)

- Tristesse (Il pleut)

- Espoir (Rêverie)

- Peur (4h)

- Folie (Allo la truie)

En septembre 1915, après avoir été agent de liaison, brigadier fourrier et observateur aux lueurs, il est chef de pièce. Il participe à la seconde offensive de Champagne qui débute le 25 septembre. Le 18 novembre, désireux de prouver sa bravoure et de devenir officié, il est affecté au 96ème Régiment d'Infanterie sur sa demande. Apollinaire tombe dans la folie de la guerre. Lors de son premier hiver, il va vivre dans la boue, dans la peur d’être blessé, craignant la mort qu’il voit partout autour de lui. Les textes traduisent ce traumatisme :

- A travers la vision horrifiée des mouches sur les cadavres (Les poux)

- L’attente de la mort (Et toi mon cœur)

- La fin de l’amour (Côte 146)

- La folie de la guerre (Allo la truie)

En mars 1916 il remonte en ligne au Bois des Buttes, au sud-est du Chemin des Dames. Il est alors blessé d'un éclat d'obus à la tempe droite et est trépané. En mai, il subit une trépanation visant à enlever l'hématome dû au choc de la blessure. Sa convalescence sera longue et douloureuse.

2) Pour qui est-écrit ce texte ? Que dit-il ?

Ce texte est écrit pour Jeanne-Yves Blanc (la marraine de la guerre). Lorsque, en avril 1915, Guillaume Apollinaire partit pour le front, il reçut d'une jeune femme inconnue, charmant poète qui signait ses livres du pseudonyme masculin d'Yves Blanc, un quatrain. Une correspondance de marraine à filleul de guerre s'établit alors entre les deux poètes. C'est une correspondance de tendre amitié et de confiance. Il n'y a point d'amour. Dedans Apollinaire parle de ses goûts, de ses préférences poétiques, de ses impressions de guerre, du passé et de l'avenir. La légèreté voulue du ton, malgré les accès de tristesse, la culture, l'observation finement ironique montrent son esprit si vif et son don de conteur.

Dans ce quatrain, il explique l’importance que ces lettres ont pour lui. Elles l’aident à tenir,

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