L'intrigue du roman "L'étranger" Albert Camus
Fiche de lecture : L'intrigue du roman "L'étranger" Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TetellinoO • 21 Février 2015 • Fiche de lecture • 878 Mots (4 Pages) • 2 245 Vues
L’Etranger est une dénonciation de la justice et de la peine de mort. On écoute à peine Masson et Salamano parce que ce qu’ils ont à dire ne va pas dans le sens de ce que pensent les juges :
« C’est à peine si, ensuite, on a écouté Masson qui a déclaré que j’étais un honnête homme « et qu’il dirait plus, j’étais un brave homme ». C’est à peine encore si on a écouté Salamano quand il a rappelé que j’avais été bon pour son chien et quand il a répondu à une question sur ma mère et sur moi en disant que je n’avais plus rien à dire à maman et que je l’avais mise pour cette raison à l’asile. « Il faut comprendre, disait Salamano, il faut comprendre. » Mais personne ne paraissait comprendre. On l’a emmené.
Puis est venu le tour de Raymond, qui était le dernier témoin. Raymond m’a fait un petit signe et a dit tout de suite que j’étais innocent. Mais le président a déclaré qu’on ne lui demandait pas des
appréciations, mais des faits. Il l’a invité à attendre des questions pour répondre. On lui a fait préciser ses relations avec la victime. Raymond en a profité pour dire que c’était lui que cette dernière haïssait depuis qu’il avait giflé sa sœur.
Le président lui a demandé cependant si la victime n’avait pas de raison de me haïr. Raymond a dit que ma présence à la plage était le résultat d’un hasard. Le procureur lui a demandé alors comment il se faisait que la lettre qui était à l’origine du drame avait été écrite par moi. Raymond a répondu que c’était un hasard. Le procureur a rétorqué que le hasard avait déjà beaucoup de méfaits sur la conscience dans cette histoire. Il a voulu savoir si c’était par hasard que je n’étais pas intervenu quand Raymond avait giflé sa maîtresse, par hasard que j’avais servi de témoin au commissariat, par hasard encore que mes déclarations lors de ce témoignage s’étaient révélées de pure complaisance.
Pour finir, il a demandé à Raymond quels étaient ses moyens d’existence, et comme ce dernier répondait : « Magasinier », l’avocat général a déclaré aux jurés que de notoriété générale le témoin exerçait le métier de souteneur. J’étais son complice et son ami. Il s’agissait d’un drame crapuleux de la plus basse espèce, aggravé du fait qu’on avait affaire à un monstre moral. Raymond a voulu se défendre et mon avocat a protesté, mais on leur a dit qu’il fallait laisser terminer le procureur. Celui-ci a dit : « J’ai peu de chose à ajouter. Était-il votre ami ? » a-t-il demande à Raymond. « Oui, a dit celui-ci, c’était mon copain. » L’avocat général m’a posé alors la même question et j’ai regardé Raymond qui n’a pas détourné les yeux. J’ai répondu : « Oui. » Le procureur s’est alors retourné vers le jury et a déclaré : « Le même homme qui au lendemain de la mort de sa mère se livrait à la débauche la plus honteuse a tué pour des raisons futiles et pour liquider une affaire de mœurs inqualifiable. »
Il s’est assis alors. Mais mon avocat, à bout de patience, s’est écrié en levant les bras, de sorte que ses manches en retombant ont découvert les plis d’une chemise amidonnée : « Enfin, est-il accusé
d’avoir enterré sa mère ou d’avoir tué un homme ? »
Meursault n’a pas le droit de
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