L'allégorie Et La révolte Dans „la Peste" D'Albert Camus
Dissertation : L'allégorie Et La révolte Dans „la Peste" D'Albert Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clinton • 4 Février 2015 • 1 132 Mots (5 Pages) • 3 130 Vues
L’allégorie et la révolte dans „la peste“ d’Albert Camus
L’auteur le dit, « La Peste » se lit « sur plusieurs portées ». Au sens littéral, il s’agit de la chronique d’une épidémie de peste dans la ville d’Oran dans les années 1940, années de guerre et d’occupation en France. Camus décrit la ville d’Oran comme une „ville ordinaire“ (p.11), semblables à d’autres. Un microcosme ou les hommes mènent une vie quotidienne absurde et cela „sans [avoir de] soupçon“(p.12). La peste même a une double dimension.
D’une part son apparition soudaine démontre, l’absurdité de la condition humaine, car elle prouve que l’homme n’est jamais à l’abri de la maladie, de la souffrance et de la mort. C’est dans la confession de Tarrou que l’allégorie de la condition humaine meurtrière apparaît. La peste symbolise le mal. Selon lui, l’homme est meurtrier par nature « même ceux qui étaient meilleurs que d’autres ne pouvaient s’empêcher aujourd’hui de tuer ou de laisser tuer parce que c’était dans la logique où ils vivaient et que nous ne pouvions pas faire un geste en ce monde sans risquer de faire mourir » (p.255).
D’autre part, la peste est une allégorie historique. Elle représente le nazisme qui s’abat sur l’Europe et qu’on appelais autrefois la „peste brune“, en référence à la couleur des uniformes nazies. On perçoit l’allégorie de la guerre et de la résistance au travers du contexte et de l’environnement puis dans le comportement des personnages.
Au début du roman (p. 45/46) Camus fait un parallèle entre la peste et la guerre pour expliquer les hésitations du docteur Rieux et des Oranais, „partager entre l’inquiétude et la confiance“ (p. 45). Cette confiance, caractéristique d’un esprit humaniste , qui les retiennent de prendre des précautions face à tout fléau et à la bêtise humaine. Les Oranais pensent que l’épidémie sera de courte durée et „ que tout et encore possible pour eux“. Cette attitude renvoi à celle des Français au début de la seconde guerres mondiale, qui ne se sentent pas concernes par la monté du nazisme, du totalitarisme et qui „continuent à faire des affaires, [à] préparer des voyages et [à avoir] des opinions“.
Avec la quarantaine Oran passe sous le contrôle totale de l’administration („un des camps d’isolement qui avaient été organisés par l’administration“, p. 240) qui gère la vie quotidienne des Oranais. Comme pour les Français en zone occupée, qui sont sous l’autorité des nazies, les Oranais ne sont plus souverains de leurs actes et sont contrôler par une instance supérieure. La „Bureaucratie“, les „camps d’isolements “, les „formulaires“, les „patrouilles“ et les „ longues queues aux quatre coin de la rue, devant les boutique d’alimentation“, deviennent leurs quotidien. Toute la ville est concerner par la peste.
C’est à partir de là que, progressivement, chaque personnage change de comportement face à la peste, cette aggravation du mal qui compte de plus en plus de victimes. On reconnait également l’allégorie chez les personnages, qui ont des différentes perceptions du fléau de la peste et de son origine. Le père Paneloux voit dans la peste une condamnation divine, pour punir ceux qui on mener une vie orgueilleuse et qui „on compose avec le mal“(p.102). Cependant, il s’engage dans la lutte contre la peste dans les formation sanitaires. Il représente en cela les chrétiens engagés dans la résistance. Cottard lui représente les collaborateurs, qui profitent
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