L'ETRANGER CAS
Dissertation : L'ETRANGER CAS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marinelila • 21 Novembre 2015 • Dissertation • 1 790 Mots (8 Pages) • 1 304 Vues
Apres différentes ébauches de titres comme <
De prime abord, Meursault paraît être étranger à la société... Il ne semble ni comprendre ni respecter les conventions sociales. Ceci peut être vu à travers divers passages du livre.
Premièrement, le comportement du personnage lors de l'enterrement de sa mère à Marengo déconcerte les autres personnages du livre, puisque qu'il ne pleure pas et refuse de voir son corps. Il fume d'ailleurs avec un concierge et va au cinéma le lendemain même, avec Marie, une ancienne collègue, après avoir choisi un film comique. Ceci ne fait qu'amplifier la confusion de l'entourage du héros, qui ne peut s'identifier aux réactions de Meursault à un événement traumatique comme celui de la mort d’une mère . Cela suscite l'étonnement chez Marie, choquée de constater que Meursault n'est pas en deuil: << Je lui ai dit que maman était morte. Comme elle voulait savoir depuis quand, j'ai répondu: "depuis hier." Elle a eu un petit recul, mais n'a fait aucune remarque. >> (Chapitre II partie 1). Cette réaction traduit parfaitement le décalage entre Meursault et les autres personnes de son entourage, qui auraient réagi avec moins de distance aux événements que Meursault subit. Pendant le jugement de Meursault, d'autres personnages du livre sont particulièrement choqués et outrés par la froideur du protagoniste. Meursault rapporte par exemple le témoignage du directeur de l'asile de Marengo: <
De plus, Meursault ne semble avoir aucuns principes moraux, et se montre indifférent aux règles de la justice. Il exprime aucun regret d'avoir tué l'arabe et semble prendre son acte avec légèreté: << je ne regrettais pas beaucoup mon acte>> (chapitre IV, partie 2). Une fois encore ceci trouble le juge d'instruction: <
Meursault, auteur d'un meurtre, semble donc ne pas avoir quelque sentiment d'empathie envers l'être humain. Ceci est flagrant dans les liaisons qu'il entretient avec son entourage et les autres en général.
Tout d'abord, Meursault n'a pas d'opinion sur des sujets "normalement" touchants, comme le choix de ses amis, et encore plus important: le choix d'une épouse. Raymond, un voisin de palier, lui demande d'être son ami ou de l'aider: << il m’a demandé encore si je voulais être son copain. J’ai dit que ça m’était égal>> (Chapitre III, partie 1). Ainsi, Meursault accepte ces rapports amicaux par disponibilité plutôt que par affinités. Concernant ses liaisons amoureuses, Meursault se montre aussi indifférent que pour ses liaisons amicales. Marie lui demande s'il l'aime << elle m'a demandé si je l'aimais. Je lui ai répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il me semblait que non >> (Chapitre IV, partie 1). Néanmoins il accepte de l'épouser: << le soir, Marie m'a demandé si je voulais me marier avec elle. J'ai dit que ça m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait>> (chapitre V, partie 1). Meursault n'accorde pas vraiment d'importance au mariage ou à l'amour en général. Au sens plus large, Meursault n’est pas seulement étranger à son entourage mais aux autres en général. A plusieurs reprises, il exprime la sensation d’être incompris. Tout d’abord par le juge d’instruction qui s’obstine à lui transmettre sa foi pour Dieu : <
En outre, l’indifférence de Meursault ne s’étend pas à son entourage mais à sa vie en général. En effet, le titre <
Ainsi , Meursault, sans goût pour l’aventure, vit au jour le jour sans se poser de questions, l’ennui le gagne souvent et il passe son temps à faire de longues descriptions des gens qui l’entourent, du haut de son balcon << Ma chambre donne sur la rue principale du Faubourg […] une petite fille avec un gros nœud rose et des souliers noirs vernis […] une mère énorme, en robe de soie marron […] la rue de nouveau déserte>> (Chapitre II, Partie 1). Ce type de descriptions assez longues et complètes tournent presque à l’absurde lors du procès de Meursault. En effet, ce dernier va être sévèrement jugé pour le crime d’un homme mais il s’égare dans des descriptions interminables des juges, des journalistes ou de la salle d’audience : <
Malgré de longues descriptions qui montre que la pensée du héros existe, il y a souvent un manque de logique entre elles et ses actions. Il est étranger à sa vie car sa raison n'est pas reliée à ce qu'il fait. En effet, il existe une dichotomie entre ses pensées et ses actions, quand il dit assez paradoxalement: << rester ici ou partir, cela revenait au même>> (chapitre VI, partie 1). Il est également incapable d'expliquer ou du justifier la façon dont il agit, notamment quand le juge d'instruction lui demande pourquoi il marque une pause entre les différents coups de feu pour achever l’arabe. Il est incapable de donner une réponse et, comme il le dit si bien lui-même, se justifie :<< je lui ai expliqué que j’avais une nature telle que mes besoins physiques dérangeaient souvent mes sentiments>>(chapitre I, Partie 2)
Il n'est pas vraiment impliqué, par rapport à son entourage et prend la vie comme elle vient car selon lui, elle ne vaut pas la peine d'être vécue: <
C’est pour cela que l’individu accepte sa peine de mort, malgré la peur car, comme il le dit à l’aumônier dans le chapitre clôturant ce roman : << Rien, rien n’avait d’importance […] Que m’importait l’amour d’une mère, que m’importaient son Dieu, les vies qu’on choisit, les destins qu’on élit, puisqu’un seul destin devait m’élire moi-même et avec moi des milliards de privilégiés […] les autres aussi, on les condamnerait>> (chapitre V, partie 2). Ainsi, Meursault explique que sa vie lui importe peu, et qu’elle ne vaut pas plus qu’une autre car elles finissent toutes par la mort. Camus utilise un discours rapporté et <
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