Camus et la littérature

CAMUS (1913 – 1960)

BIOGRAPHIE

Enfance : nait en Algérie en milieu pauvre et ouvrier, élevé par sa mère illettrée et sa grand mère «à la dure» (père mort à la guerre)

Formation : 

• études à l’école communale (instituteur : Louis Germain,  l’encourage et lui fait découvrir l’horreur de la guerre)  
• lycée : découvre que tout le monde n’est pas pauvre comme lui et a honte de ses origines (mais restera toujours fidèle au milieu pauvre ouvrier), joue au football, se fait diagnostiquer une tuberculose (et doit arrêter le foot), découvre la philosophie

Guerre de 39 : s’installe à Paris (un déchirement), ne peut s’engager dans la guerre (tuberculose) mais s’engage dans la Résistance (très actif dans le réseau « Combat ») et poursuit son métier de journaliste

Guerre d’Algérie : milite pour la paix (même si n’est pas pour l’indépendance algérienne, rejette les politiques mises en place) : pacifisme

Mort : accident de voiture

SON ŒUVRE

Des essais, des romans, des pièces

• L’Envers et l’Endroit (essai - 1937)
• Noces (recueil d’essais et impressions - 1939), hymne à la Méditerranée, l’œuvre la plus positive et heureuse
• Cycle de l’Absurde

Caligula (théâtre - 1938), Le Mythe de Sisyphe (essai – 1942), L’Etranger (1942)

• Cycle de la Révolte

La Peste (1947), Les Justes (1949), L’Homme Révolté (1951) 

• La Chute (1956)

Reconnaissance : Nobel en 1957 pour « avoir mis en lumières les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes »

CAMUS ET L’ENGAGEMENT

Engagement politique :

• Guerre de 39 : résistant, seul intellectuel à dénoncer la bombe H sur Hiroshima
• Adhère au PC mais après la guerre, critique l’expansionnisme soviétique et le totalitarisme (rupture avec Sartre)
• Algérie : pacifisme (1956, «Appel pour la trêve civile» mal compris -> inconnu des pieds noirs, critiqué par les indépendantistes, haï par les défenseurs du colonialisme)

« J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice.» à propos du terrorisme du FLN.

Engagement philosophique, dans son œuvre :

1- Critique de l’existentialisme de Sartre (La Chute) 

2- L’Absurde : état acquis par la confrontation consciente de deux forces : l’appel humain à connaître sa raison d’être et l’absence de réponse du milieu où il se trouve -> l’homme vit dans un monde dont il ne comprend pas le sens 

«L’absurde nait de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde » 

Dieu ne peut donner un sens car ce sens doit avoir une dimension humaine.

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