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Sujet d'interprétation philosophique

Étude de cas : Sujet d'interprétation philosophique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2023  •  Étude de cas  •  765 Mots (4 Pages)  •  329 Vues

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Interprétation philosophique

Le XVe et le XVIe sont connus comme étant les siècles des Grandes Découvertes, comme celle de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, ou encore Jean de Léry au Brésil, en 1578. Michel de Montaigne fait parti de ces voyageurs philosophes. En 1580, il publie Les Essais, composés de trois tomes. Le texte étudié provient du troisième livre. Dans cet extrait, Montaigne dénonce le comportement des Européens envers les Indiens, les accusant d’avoir voulu les dominer, imposer leur mode de vie et leurs connaissances, alors que les indiens n’en avaient pas besoin. Ainsi, on se demande par quel raisonnement Montaigne en vient-il à condamner les Européens dans ce texte ? Donne-t-il son avis, réfléchit-t-il à la situation pour finir par juger, critiquer les Européens ? Car le problème est qu’ils se sentent supérieurs, ils essayent de contrôler les Indiens, or Montaigne défend la thèse suivante, les Indiens sont tout aussi civilisés qu’eux, mais avec une civilisation différente, ils n’ont pas besoin des Européens pour vivre. Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord voir comment Montaigne accuse les Européens, puis comment l’auteur finit par faire un éloge des Indiens.

Tout d’abord, dans son texte, Montaigne commence par accuser les Européens, notamment par ce qu’ils ont voulu apporter aux Indiens. En effet, l’auteur exprime son avis, commençant par dire « crains-je » (l.1) annonçant déjà que cette volonté d’apporter aux indiens est négative et mauvaise, renforcée par les mots « déclinaison » et « ruine » (l.1) qui précise que celle-ci était violente. Il explique que c’était une volonté d’imposer par la force comme il le décrit « nous lui aurons bien cher vendu nos opinions et nos arts » (l.2). Montaigne compare les Indiens comme un « monde enfant » (l.3) comme un endroit qu’il faut éduquer, qui est ignorant et utilise des mots violents comme « fouetté » et « soumis » (l.3) ce qui rappelle la violence physique exercée sur les autres peuples par les Européens, qu’il dénonce ainsi. Montaigne critique donc cette volonté de dominer, et finit par montrer comment étaient ces hommes face aux Européens.

En effet, Montaigne montre par la suite la réactions des Indiens face à toute cette volonté d’instruire, d’éduquer. Comme le démontre clairement cette phrase «  La plupart de leurs réponses et des négociations faites avec eux témoignent qu’ils ne nous devaient rien en clarté d’esprit naturelle et en pertinence » (l.5 à 7) les Européens ont sous-estimé l’intelligence des peuples et leur capacité à comprendre les échanges et les négociations. Il réfute l’idée d’infériorité et de supériorité et les place donc sur le même niveau. Montaigne continue d’accuser ces Européens en montrant la beauté des peuples et de leur mode de vie.

Montaigne poursuit son récit en faisant l’éloge des Indiens, en commençant par la nature, et leurs talents. Il complimente l'architecture : « La merveilleuse magnificence des villes de Cuzco et de Mexico » (l.7) , puis la nature et la richesse en mentionnant « le jardin de ce roi » (l.8) mais également « où tous les arbres, les fruits et toutes les herbes, selon l’ordre et grandeur qu’ils ont en un jardin, étaient excellemment

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