Travail sur document

Lors de l’élection présidentielle américaine de 2016, la société britannique “Cambridge Analytica”, spécialisée dans l’analyse de données et l’influence de l’opinion sur internet, a été accusé d’avoir recouru à la désinformation sur les réseaux sociaux et d’avoir exploiter les données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook pour favoriser l’élection de Trump. On doit le terme de « cyberespace » à l'écrivain américain William Gibson, qui l'utilise en 1984 dans son roman Neuromancien.Le terme « cyberespace » se définit comme un environnement d’information et de communication créé par l’interconnexion planétaire des systèmes et des réseaux numériques. Il s’affirme comme un espace majeur de coopération mais également de conflictualité entre les différents acteurs. Depuis le 21e siècle, le cyberespace est en effet devenu un lieu incontournable de la production de la connaissance. Les activités politiques, sociales, culturelles et économiques en sont de plus en plus dépendantes, ce qui en fait un espace stratégique pour les Etats, les FTN et aussi les citoyens. Cependant, le cyberespace est également devenu un lieu majeur de conflictualité et de confrontation militaire entre Etats. Le développement du cyberespace a amené une modification des conceptions géopolitiques liées à l’apparition d’une nouvelle forme de territorialité virtuelle et à la montée en puissance de nouveaux acteurs et de nouvelles formes de conflictualité. Le document 1 est une photo, prise par Google Street View en 2010, on voit dessus la station terrestre de surveillance par satellite des services britanniques situé à Morwenstow, aussi appelé GCHQ Bude. Le document 2 est un article publié par Frédérick Douzet et Aude Géry du nom de “Le cyberespace, ça sert, d’abord, à faire la guerre. Prolifération, sécurité et stabilité du cyberespace” publié dans la revue Hérodote. On peut donc se demander comment le cyberespace constitue un espace de conflictualité ? On étudiera donc tout d’abord les menaces numériques variées ainsi que leurs enjeux, puis le contrôle du cyberespace qui devient un enjeu géopolitique.

D’abord, l’organisation économique et politique des Etats, ainsi que la vie quotidienne des populations dépendent beaucoup des espaces numériques . Les Etats s’efforcent donc de protéger les données qui circulent dans le cyberespace des menaces extérieures. Au contraire, certains États, comme la Chine, contrôlent les données qui circulent dans leur cyberespace en le censurant et en imposant à leurs populations l'utilisation d'outils numériques sur lesquels l'État exerce un contrôle. Depuis le début du 21e siècle la souveraineté des États fait l'objet d'un nombre grandissant de menaces dans le cyberespace. Ces menaces prennent 3 formes : le sabotage, l'espionnage et la subversion. Le sabotage est une attaque brutale, plus ou moins visible et rapide, qui a pour but d’empêcher un système informatique de fonctionner. Cette menace peut prendre différente forme, cela peut-être un piratage (hacking), une attaque des systèmes (cracking) par exemple quand la Russie a lancé une cyberattaque à l’Estonie en 2007, ou une prise en otage des données personnelles contre le paiement de rançons (ransomware) par exemple quand la Corée du Nord a diffusé le Virus Wannacry (2017) ou le système de M6 qui a vu son système complètement paralysé. Le sabotage peut être utilisé contre les infrastructures stratégiques : aéroports, centrales nucléaires,.. Ensuite l’espionnage est une autre menace en ligne importante, on parle de cyberespionnage. Cela veut dire qu’on collecte des informations sur une puissance étrangère de façon clandestine. Pour réaliser cette menace, la personne ou le groupe

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