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Les femmes travailleuses dans les années 1910 en France

TD : Les femmes travailleuses dans les années 1910 en France. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Avril 2023  •  TD  •  2 147 Mots (9 Pages)  •  289 Vues

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1) Le diminutif de « munitionnettes » fait référence aux femmes ouvrières qui fabriquaient des munitions et travaillaient dans les ateliers, les halls et les usines d’armement. En effet, il est possible de lire : « Les ateliers où sont les femmes » (ligne 16). Ainsi, leur travail a débuté lors de la Première Guerre mondiale, en temps de guerre.

Ces femmes exercent des tâches diverses, variées et complémentaires les unes avec les autres. En effet, il est écrit qu’elles sont « occupées aux tâches les plus diverses » (ligne 24) : soit elles « sont en train de fondre des balles de shrapnells (…), rôdent ces balles et les trient » (lignes 25-26), soit elles « sont installées aux tours (…), font de la soudure autogène » (lignes 28-31) ou encore elles « manient le burin pneumatique » (ligne 31). Ainsi, les femmes effectuent de « durs travaux » (lignes 57-58) mais également certains « travaux de minutie et d’adresse, qui exigent une attention de tous les instants » (lignes 36-37).

En France, en 1917, nous assistons à la réapparition de la conflictualité sociale. En effet, en 1917 et 1918, il y a un nombre de grèves plus important que ce qui a été connu (même en 1906 et 1910) auparavant du fait de la lassitude, de la baisse du pouvoir d’achat et du fait que le conflit semble s’éterniser.

Ces grèves sont originales car elles concernent des populations ouvrières qui avant ne se mobilisaient pas. En effet, il y a eu des grèves de la part des munitionnettes et des femmes du textile, appelées les médinettes, qui se lancent en 1917 dans une Grande Guerre à Paris. Les ouvriers peu ou non qualifiés, qui souffrent de la rationalisation, se sont également manifestés.

Ainsi, ce sont des ouvriers qui sont assez peu voire pas du tout syndiqués : les syndicats ne sont pas responsables, cependant ils les soutiennent. Ce sont donc des mouvements radicaux et spontanés car les ouvriers n’ont pas l’habitude de faire grève, il y a une certaine nouveauté de grèves.

Ces grèves se traduiront par des victoires : sur les 694 grèves (pour 250 à 300 000 grévistes) qui ont auront eu lieu, il y aura 565 succès ou accords collectifs. Cela permettra des acquis. Cette organisation en tant de guerre aura permis aux travailleurs de s’organiser, de mener un mouvement efficace et de ramener de nouvelles personnes.

2) Il y a 2 types de femmes travailleuses en 1917 :

- Celles qui exerçaient un métier auparavant et se sont reconverties (ligne 52-53), elles travaillaient notamment dans le textile (couturière…)

- Celles qui étaient femmes au foyer et ont dû travailler car leur mari ne pouvait plus subvenir à leurs besoins car il était à la guerre

La plupart d’entre elles sont vues comme « jeunes ».

Les femmes ont été motivées à travailler au vu du salaire qu’elles pouvaient percevoir à l’usine. Celles qui avaient perdu leur conjoint, qui rapportait l’argent nécessaire, ont eu une plus grande motivation, en effet, elles « furent principalement attirées par les gros salaires » (ligne 63) et « elles sont venues, bravement, à la fois prendre la place de l'absent et préparer de quoi le venger » (ligne 56). Ainsi, ces femmes souhaitent se débrouiller par elles-mêmes, pouvoir être indépendante financièrement et même dans certains cas venger leur mari, ce salaire leur permet également de « satisfaire de menus caprices » (ligne 74). Leurs salaires ont augmenté. En effet, les plus adroites sont payées « huit francs par jour » (ligne 64), contre environ 2 francs au milieu du XIXème siècle.

Elles exercent un métier qui peut être vu comme monotone et qui est fatiguant, en effet « elles sont debout, un peu penchées » (ligne 28) durant la journée et effectuent des tâches qui sont sources « de dures fatigues quotidiennes » (ligne 8).

3) Premièrement, la répartition du travail entre les hommes et les femmes dans les usines françaises à augmenter pendant la guerre

Tout d’abord, les effectifs des femmes dans les usines ont fortement augmenté, ce qui a pour conséquence que les femmes travaillent davantage. Contrairement aux effectifs des hommes qui ont diminué étant donné le fait qu’ils partent combattre pour gagner la guerre. En effet, il est possible de lire : « dans n'importe quel hall, dans n'importe quel atelier. Les femmes sont là, mêlées aux hommes » (lignes 23-24), « il est certaines usines, particulièrement dans la région lyonnaise, où elles comptent pour plus de la moitié » (lignes 45-46) et « aux hommes, trop rares désormais à l'usine ». Ainsi, le besoin en armement durant la guerre à pousser les industries à employer les femmes pour combler les manques de main d’œuvre industrielle, étant donné l’absence de nombreux hommes. Elles sont donc plus nombreuses que les hommes dans certaines usines.

De plus, les femmes effectuent une grande partie des tâches qui sont à réaliser, elles sont donc bien réparties au sein de l’usine. En effet, il est écrit : « Le temps est passé où on les employait aux seules besognes de la vérification et du contrôle » (lignes 22-23) et « Certaines même, les plus vigoureuses, manient le burin pneumatique avec autant de précision que les hommes » (lignes 31-32). Ainsi, les femmes exercent de nombreuses tâches qui étaient traditionnellement réservées aux hommes avant la guerre.

Pour finir, il existe néanmoins des tâches réservées spécifiquement aux femmes et aux hommes. En effet, nous pouvons lire : « L'emploi de la main-d'œuvre féminine s'est, par contre, généralisé aux fabrications de la fusée » (ligne 36), « Une liste officielle a paru — et elle s'allonge tous les jours — des travaux où l'emploi des femmes est seul permis » (lignes 43-44) et les hommes sont « strictement employés aux métiers où la force est indispensable » (ligne 42). Ainsi, malgré cette montée des femmes dans la répartition du travail, il demeure des tâches qui sont dédiées à chaque sexe : généralement les tâches de précision pour les femmes et celles qui requièrent de la force physique pour les hommes. C’est la raison pour laquelle il y a plus de femmes dans les usines.

Deuxièmement, cet article du magazine Les modes décrit les travailleuses et les travailleurs reflète les stéréotypes genrés (les clichés hommes/femmes) sur le travail.

Tout d’abord, il est considéré que les femmes doivent davantage effectuer des tâches qui nécessitent de la minutie et de l’adresse,

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