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Lecture linéaire Pour un oui ou pour un non

Commentaire d'oeuvre : Lecture linéaire Pour un oui ou pour un non. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2025  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  15 Vues

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Quelques études :

• Nathalie Sarraute se concentre sur la tentative de dire le drame qui se joue entre deux êtres irrémédiablement séparés par l’usage de la parole. La dispute part de rien, d’un détail mal perçu, d’une parole mal reçue. Et cela provoque un véritable séisme chez les personnages, alors incapables de se comprendre ou d’accepter leurs propos. Les tensions éclatent à force de mots échangés, sortes de déclencheurs d’émotions enfouies.

• Les personnages

H1 H2

Celui à qui tout réussit …………………………amis d’enfance…………………….  Le bohème

H1 Le bourgeois l’homme du oui, en couple, père d’un jeune enfant, jouit d’une position sociale confortable, parfaitement intégré à la société . Sûr de lui, caractère posé, il est médusé par l’aveu de son ami H2. H1 homme cartésien qui fait étalage de ses bonheurs.

H2 Le poète, l’homme du non. Il vit seul sans campagnes ni enfant. Il se fait traité de jaloux et de râté par son ami H1. Caractère susceptible. Il parle par métaphores, ne trouve pas ses mots. H1 ne le comprend pas.

• Les thèmes : LA Parole : Le propre de l’homme, creuset de la liberté d’opinion. La société n’est-elle pas régulée par la parole ? L’être humain est porté par la parole, il est un être de parole, de communication. Sa parole est son abri, sa protection. L’homme est perfectible car au moyen de la parole, il va se perfectionner, accéder à une vie de quiétude et de paix.

• Mais est-ce toujours le cas ? Le silence n’a-t-il pas besoin d’être pour produire l’harmonie sociale ? n’y a-t-il pas tout un volet destructeur de la parole instrumentalisée car l’homme n’est pas simplement un être qui parle mais aussi et surtout qui devient ce qu’il est par la parole, ce qu’il se dit d’être. (Hobbes)

• L’importance du langage dans notre pièce se révèle dès le 1er mot « ECOUTE »

C’est toute la force qui se cache sous les mots derrière leurs apparences anodines que cherche Sarraute. Une amitié d’enfance peut être détruite par une simple phrase. Sarraute montre les dérives possibles de la parole comme possibilité de DE-LIAISON.

 La pièce s’ouvre, en effet, sur le questionnement de H.1 à H.2, pour qu’il lui explique les raisons de la distance qui s’est installée entre eux deux, l’inflexion d’une simple phrase : « C’est biiien… ça. » Nous avons, de ce fait, pu constater l’évolution de cette conversation en une "dispute", qui les a progressivement opposés. Conformément à l’étymologie de ce terme, chacun a voulu mettre au net son opinion, en interrogeant des épisodes de sa vie et leurs réactions réciproques. Cela les a amenés à un débat d’idées allant jusqu’au conflit lorsqu'ils ont constaté que leur choix de vie se fondait sur des valeurs totalement « ennemies », H.1 s’inscrivant dans le conformisme social tandis que H.2 affirme sa liberté et ses refus.

Ce déroulement de la pièce a conduit à un autre questionnement : la rupture de leur amitié est-elle justifiable ? Devant leur incapacité de trancher eux-mêmes cette question, à deux reprises un appel est lancé à des jurés, d’abord deux personnages, H.3 et F., un couple voisin invité à ce procès par H.2, puis de façon fictive, lors du dénouement, quand H.2 imagine un verdict

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