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Identité de genre

Dissertation : Identité de genre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Octobre 2023  •  Dissertation  •  1 670 Mots (7 Pages)  •  296 Vues

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IDENTITE DE GENRE

La notion d’identité de genre devient prégnante dans notre société et fait débat. Mais qu’est-ce que l’identité de genre ? Quelques définitions sont nécessaires afin de comprendre de quoi il est question.

Le sexe biologique est le sexe qui est inscrit dans vos gênes, on parle aussi de sexe chromosomique, soit XX pour la femmes et XY pour l’hommes. Donc, à priori, on nait soit femme, soit homme. Cela semble simple, quoi que ! Il existe de nombreuses anomalies des chromosomes sexuels. Je vais simplifier, on peut obtenir XX, XY mais aussi XXY, et d’autres encore. Soient plus de deux sexes différents !

Il existe un niveau de complexification supplémentaire. C’est ce qu’on appelle le phénotype. Pour faire simple, c’est la façon dont les gênes vont s’exprimer. Nous pouvons être porteur d’un gêne, mais si le contexte ne le permet pas, il ne va pas s’exprimer. Il en est de même de nos gênes sexuels. Une modification de notre environnement, la présence d’un polluant comme les bisphénols, (remercions au passage l’industrie pétrochimique !) et bien malin qui saura quel est notre sexe génétique en observant nos parties génitales. Nous aurons un peu de tissus génital masculin et un peu de tissus génital féminin, l’enfant est dit intersexe. Et c’est un problème éthique qui apparaît. Qui choisit alors le sexe de l’enfant ? Les parents ? La médecine ? La société ? L’enfant devenu adulte ? Mais est-il indispensable de choisir ? Une prise en charge chirurgicale est-elle absolument nécessaire ? Dans quels délais ? Ne peut-on pas accepter cet enfant tel qu’il est né, dans sa différence ?  Je ne vous parle même pas de l’obligation de déclaration de naissance à la mairie, dans les cinq jours qui suivent la naissance, qui oblige à préciser le sexe et, lorsque ce dernier est incertain, d’indiquer « le sexe qui apparaît le plus probable » ! Il faut choisir et dans l’urgence alors même que la décision, ou son absence, devrait être prise en sein d’un comité d’éthique, réunissant les parents, les médecins mais également juristes et philosophes.

D’autres complications peuvent encore apparaître. Vous pouvez être né avec des chromosomes XX et des organes sexuels conforment au caryotype, soit un vagin, des ovaires et une vulve. Vous êtes une femme. Mais quid de vos hormones sexuelles ? Si votre taux de testostérone s’avère être trois fois supérieur à la norme féminine et donc vous confère une musculature particulièrement importante et que vous êtes une sportive de haut niveau, quelle est votre catégorie ? Homme ou femme ? La question s’est déjà posée et la jeune sportive avait été condamnée à ne plus concourir avec les femmes, tout en ne pouvant pas concourir avec les hommes !

Les choses ne semblent pas aussi simples qu’au premier abord. Notre bagage physiologique, qui relève de l’inné, peut faire de nous une femme, un homme ou un mixte des deux.

Je ne vous ai pas encore perdu ? Poursuivons.

L’identité de genre correspond au ressenti de chacun qui dépend de l’histoire personnelle. On se sent femme, on se sent homme ou ni l’un ni l’autre, au plus profond de nous. Ce n’est pas une problématique de choix, on ne choisit pas, de même qu’on ne choisit pas son orientation sexuelle. L’identité de genre s’impose à chacun d’entre nous. Pour ma part, je me sens femme et j’ai choisi d’en afficher les attributs qui eux relèvent d’une construction sociale. Je porte des talons, je me maquille et j’adore les robes. Mais tout le monde n’a pas une identité de genre conforme à son identité chromosomique. Le terme médical est dysphorie de genre. J’aurais pu me sentir homme. Ce qui ne signifie pas forcément que je demande l’aide médical pour transitionner. Je vais peut-être faire le choix de juste modifier mon prénom pour un prénom plus masculin et demander à mon entourage d’utiliser le pronom « IL ». Eventuellement, je demanderai à la justice de modifier mon état civil. Mais, c’est un parcours du combattant.

Une autre possibilité pour moi aurait été de me percevoir ni homme, ni femme. Mon identité de genre peut être amenée à se modifier, soit dans le temps, soit en fonction de mes activités. Je pourrai me sentir femme dans certaines circonstances et plutôt homme ou androgyne dans d’autres occasions. Et je demanderai qu’on utilise, pour parler de moi, le pronom « iel ». Pourquoi devrions-nous absolument choisir et ne jamais changer d’avis ?

Finalement, il existe un sexe chromosomique, un sexe gonadique, une identité de genre et une identité sociale. L’identité sociale représente toutes les injonctions sociales que nous subissons, le plus souvent de manière inconsciente. Une femme est douce, empathique dans la communication. Un homme est plus agressif, bagarreur et communique peu. Pour faire simple, « les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ». Et nous nous y conformons le plus souvent.

Dans notre société française, la construction impose deux genres, masculin ou féminin qui est fixé pour toute notre vie. Mais ce n’est pas le cas de toutes les sociétés. Chez les Inuits, le sexe de l’enfant qui est attribué sera celui du dernier ancêtre à être décédé. Donc, si le sexe biologique du nouveau-né est masculin mais que sa grand-mère est décédée juste avant la naissance, l’enfant sera élevé comme s’il était né fille. Il ne sera réassigné à son sexe biologique qu’une fois la puberté commencée. Il est à noter que l’enfant ne développera pas plus de problème psychologique qu’un enfant élevé dans une identité de sexe conforme à son genre chromosomique. Il existe, de par le monde, d’autres exemples de constructions genrées différentes de ce que nous connaissons.

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