Fiche de lecture : Pour en finir avec la fracture numérique de Pascal Plantard

Fiche de lecture

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Pour en finir avec la fracture numérique est un livre de Pascal Plantard, coécrit avec Mickaël Le Mentec et Marianne Trainoir paru en 2011.

Ce livre met en lumière les inégalités d’accès au TIC (technologie de l’information et de la communication) par le biais de nombreuses études et recherches, orientés sous différents angles.

Pascal Plantard est un anthropologue des usages des TIC et professeur des universités en Sciences de l’éducation. Il est co-directeur du GIS (groupement d’intérêt scientifique) M@rsoin (Môle Armoricain de Recherche sur la SOciété de l’Information et les Usages d’INternet) qui effectue des recherches en sciences humaines et sociales et sur le bouleversement opérés par les TIC dans nos sociétés. Mickaël Le Mentec est docteur en sciences de l’éducation. Il a préparé une thèse de doctorat en sciences de l’éducation qui avait pour objet d’étudier les fonctions que jouent les espaces publics numériques auprès des personnes en situation de déqualification sociale et les problématiques liées à l’exclusion. Marianne Trainoir est maîtresse de conférences en sciences de l’éducation à l’université Rennes 2. Issue d’une famille non équipée d’internet, elle dit découvrir de manière “brutale” l’univers connecté et informatique. Comme Pascal Plantard, elle fait partie du groupe de recherche e-inclusion de M@rsoin.

Comment lutter contre la fracture numérique

En effet, les innovations technologiques sont arrivées dans un monde déjà enclin aux inégalités sociétales et à l’exclusion. C’est pourquoi l'arrivée des outils numériques n’a fait que déplacer le problème. Face à cette problématique, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs projets de lutte contre l'e-exclusion, dont le développement des espaces publiques numériques (EPN) visant à ”bâtir une société de l’information et de la connaissance pour tous” (Mickaël Le Mentec, p.42) dans l’optique de devenir une société inclusive. Les premiers bilans de situation étant peu concluants, les chercheurs ont réorienté leur approche, c’est-à-dire ne plus se focaliser sur la technologie mais se concentrer sur les individus et leurs besoins. Notamment en collaborant avec un public “en errance” afin d’étudier comment les outils numériques peuvent contribuer à une reconstruction identitaire.

Le sujet de la fracture numérique est d’une grande importance dans nos sociétés actuelles. Comment être intégrer dans la société lorsque le simple fait de prendre un rendez-vous chez le médecin ou de trouver du travail n’est pas à portée de main. La résolution de ce problème peut se voir sous différentes formes, qu’il s’agisse d’interventions par le biais des infrastructures, sous la forme de l’accès social et la socialisation de l’internet ou encore par l’appropriation et reproduction des rapports sociaux.

Les lieux d’accueil

Les Technologies de l’information et de la communication, ou TIC, sont définis comme “les technologies fournies par l’informatique, internet et les télécommunications mais aussi les contenues produits par le secteur audiovisuel.” (Pascal Plantard, p.11), pour avoir accès à ces outils, des lieux d’accueil et d’accompagnement ont été mis en place sous le nom d’espace publics numérique (EPN) définis par Mickaël Le Mentec comme “une notion générique, qui désigne les lieux dans lesquels les personnes peuvent profiter d’un accès accompagné aux usages des TIC par l’intermédiaire d’animateurs multimédia” (p.75). Ces lieux établis depuis 1998, sont indispensables pour combattre cette fracture numérique puisqu’à l’inverse des cybercafés, ces lieux bénéficient d’un accompagnement par des personnes formées et cela gratuitement. De plus, ces lieux permettent aux personnes peu diplômées de se former grâce à des programmes de formation et des sessions d’initiation aux compétences informatiques de base. Dans un contexte de dématérialisation de nombreuses démarches, ils apportent un soutien aux individus en favorisant l’équité.

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