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Analyses de pratiques professionnelles

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Par   •  29 Mars 2023  •  Étude de cas  •  827 Mots (4 Pages)  •  352 Vues

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Analyses de pratique professionnelles

Je suis étudiante en soins infirmiers en deuxième année, je réalise mon stage du 3ème semestre au sein d’une clinique privée spécialisée dans la rééducation  fonctionnelle, je suis dans le service de soins de suite et de rééducation orthopédique.

Le service accueille 40 patients, il y a en permanence une infirmière et deux aide-soignant pour l’équipe de jour, et une infirmière et un aide-soignant pour l’équipe de nuit. Le travail s’effectue en collaboration avec les médecins rééducateurs, la cadre du service,  les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes, l’assistance sociale, et une équipe d’éducateurs sportifs.

La situation que j’ai choisie d’analyser s’est déroulée lors de ma deuxième semaine du stage.

M. D, âgé de 56 ans, admis dans le service le 25/08/22 pour prise en charge rééducative et reprise d'autonomie sur spondylodiscite du L4,L5.

Il porte un corset et se déplace en fauteuil roulant.

Le mardi 18 octobre, dans la matinée je me déplace dans la chambre de M. D pour répondre à sa sollicitation depuis la sonnette. A peine entrée dans la chambre que ce dernier me dit de sortir sur un ton ferme et me demande de lui envoyer l’aide-soignante du service. Je sors immédiatement de la chambre sans opposition ni contrariété et sans réfléchir et je me dirige vers l’aide-soignante pour lui faire part de la demande de M. D.

Je note que le jour même, lors du tour des paramètres vitaux avec l'infirmière, une fois arrivées dans la chambre, M. D ne répond pas à mes questions concernant l’évaluation de la douleur.

Deux jours plus tard, je réponds de nouveau à une sonnette venant de la chambre de M. D, j’entre et il s’adresse à moi en me disant : « j’ai sonné mais ce n’est pas vous que je veux voir, si vous pouvez envoyer l’aide-soignante ? ».

De retour au poste de soins, j’interroge l'infirmière sur le comportement de M. D à propos des refus de sa part me concernant, elle me répond que M. D a ses habitudes avec les soignants du service, il est nécessaire de lui laisser un temps pour me connaître et s’adapter au nouveau personnel.

Cette situation m’a interpellée, elle a suscité mon questionnement sur la place du stagiaire dans les services et notamment la manière dont ces derniers sont perçus par les soignés?

L'élève a-t-il entièrement sa place dans la prise en charge des patients?

Comment un soignant peut-il se positionner face à un refus de soins?

Tout ce questionnement m’a permis tout d’abord de faire le lien avec l’enseignement théorique notamment les cours de législation concernant notamment le recueillement du consentement des patients avant chaque acte de soin. La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades met en évidence que le patient est maître de sa santé, il peut accepter ou refuser un soin, et porte sur l’obligation du soignant de respecter les décisions et les volontés du patient.

L'étudiant en soins infirmiers est soumis aux mêmes obligations qu’un professionnel diplômé vis-à-vis de la loi et des règles à respecter. Dans ma situation, j’ai respecté le choix de M. D et son refus d'être pris en soin par une stagiaire. Le fait que l’apprentissage n’ait pas abouti peut laisser supposer un manque d’information théorique vis à vis des pathologies ou d’un manque de savoir-faire.

Concernant le savoir-être, j’ai procédé d’une façon adaptée à mon positionnement de stagiaire : je me suis présentée, ai indiqué mon niveau de formation, les objectifs de ma présence dans cet établissement et la durée de ma présence dans le service.

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