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Les échecs, un miroir de la condition humaine (khôlle de philosophie)

Dissertation : Les échecs, un miroir de la condition humaine (khôlle de philosophie). Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2025  •  Dissertation  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  30 Vues

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Nous allons parler d’un jeu de stratégie ancestral, les échecs. C’est un jeu dit « de guerre » dont le but est d’aller enfermer, mater le roi adverse. Un de ses spécificité, son origine, qui en fait inconnue. Les historiens estime qu’il est né au VIe siècle ou avant quelque part en Asie. Ce qui est étonnant c’est que toutes les variations historiques se rejoignent sur l’organisation du jeu. Donc par leur genèse, les échecs apparaissent comme un témoignage, ressenti commun, universel.

C’est un jeu qui évoque une hiérarchisation et en plus il ne s’agit pas d’oublier qu’il demande une planification, limite à la créativité. Pourrait-on alors dire que les échecs crée une mise en abîme d’une société oppressante, potentiellement aliénante. Les joueurs ne risquent-ils pas de devenir les « pions » sur l’échiquier autant que dans leur propre vie ?

Toutefois, n’y a-t-il pas tiraillement, la condition humaine ici présentée ne serait-elle pas trop pessimiste, ni incomplète ? Paradoxalement, diminue-t-elle pas la nature même du jeu qui sous-entend divertissement liberté, fantaisie et son potentiel ? Les échecs peuvent-ils être un symbole de liberté fondamentale, spirituel des hommes ?

Cela dit, le paradoxe, la cassure soulevée ne manifeste-t-elle pas d’une nécessité de renouvellement de la discipline et des modes de pensées. Les variantes d’échecs peuvent-elles devenir une résistance, un support de résilience humaine ?

Rappel du plan

I – En quoi les échecs sont une illustration d’une société oppressante, hiérarchisée, quels sont leurs dangers pour la liberté d’esprit, créatrice des joueurs 

Héritage historique du jeu qui l’ankylose et des stratégies qui cloisonne l’imagination des joueurs

En effet, on ne peut pas ignorer la longévité du jeu 🡪 les échecs sont devenu un art codifié, basé sur l’étude, l’apprentissage d’anciennes parties, de tactiques, de problèmes, donc un jeu anticipé, automatique dans une certaine mesure 🡪 partie du jeu la plus concernée est l’ouverture, avec des noms, des variantes et c’est d’autant plus frappant à l’ère des superordinateurs et des ouvertures ultra-analysées, de l’IA qui a bouleversé la discipline 🡪 un cas emblématique est celui de Fabiano Caruana qui au Tournoi des candidats 2018 (le plus prestigieux tournoi) a joué 25 coups théoriques, donc anticipé, validés par L’IA, à l’ouverture et sur une partie qui compte en moyenne 40 coup, c’est une proportion non négligeable. Est-ce que les joueurs ne risquent pas de ne devenir plus que des agenceurs des pièces, avec une rigueur qui ne fait qu’augmenter ?

Un art d’opposition et de confrontation 

Comme une métaphore d’une position fermée aux échecs 🡪 ils deviennent un art figé, de patience, de clairvoyance, d’anticipation 🡪 jeu de tempo, et de pression, d’attaques infligée à l’adversaire, on parle bien de clouage, fourchette, enfilade, enfermement, vocabulaire du combat et c’est sans oublier 🡪 dimension politique non négligeable, domination des sociétiques pendant la guerre froide un tel poids psychologique qui conduit à des erreurs, des « grosses gaffes », ou « blunders » comme on dit. Un tel stress, travail et par ailleurs la douleur des défaites qui conduit certains joueurs à la folie. Notamment Bobby Fischer, prodige américain du XXe siècle devenu complétement paranoïaque et formulant même des théories du complot, accusant les soviétique de truquer les partie.

Fischer éclaire finalement la dimension de pouvoir des échecs, pas seulement aliénation psychologique mais un manifeste d’une oppression extérieure

Échecs sont le reflet de sociétés féodales avec une noblesse toute puissante, peureuse du côté du roi et on pourrait sans aucun doute discuter de la sémantique du « pion », au sens figuré +,🡪 image d’une société de souveraineté, de pouvoir vertical, ancêtre des sociétés de contrôle évoquées par Gille Deleuze dans Pourparlers en 1990, qui stipule un contrôle continu, création de comportements et communications stéréotypés des individus, notamment à travers la machine cybernétique. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec les cloisonnements, les aspects aliénants des échecs que nous avons évoqué et aujourd’hui l’importance de l’ordinateur là-dedans. Un jeu à l’image d’un ressenti multiculturel face au pouvoir contemporain. On parle bien de ligne aux échecs, de chemin tout tracé.

Pause  

Nous avons donc vu que si les échecs sont une lutte systémique, au sens systématisé, ou les joueurs étendent leur réseaux de mats pour se piéger, le jeu et ses adeptes sont eux -même pris au piège dans des enjeux de pouvoirs qui les dépassent. Maintenant, est ce que ça serait pas trop pessimiste, revenons à la genèse des échecs 🡪

II – En quoi toutefois, les échecs comme jeu, fantaisie sont une représentation de la liberté fondamentale des hommes 

Dans une des légendes qui raconte la création des échecs, la plus célèbre d’origine perse explique que le jeu aurait été créé pour divertir le roi Balhit par le sage Sissa. En échange, Sissa aurait demandé au roi de déposer un grain de riz sur la première case de l’échiquier, puis deux sur la 2e, quatre sur la troisième et ainsi de suite 🡪après qu’il ait commencé, on se rendit bien vite compte que c’était impossible 🡪 le total équivaudrait à 2 puissance 63 grains soit plus de 9 quitillionièmes (nb à 19 chiffres). C’est cette réalité mathématique qui pose le ton, en effet dans une partie d’échec, on considère que dès deux plies, deux coup par joueur 🡪 72 084 positions uniques, aux plies suivant, on passe déjà à 9 millions, toutes ces possibilités, qui dépassent le nombre d’atomes de l’univers, fait de chaque partie un espace infini d’invention où la liberté créatrice et la fantaisie transcendent toute logique purement déterministe

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