Dissertation sur le mensonge
Dissertation : Dissertation sur le mensonge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thiana TRAN • 11 Novembre 2023 • Dissertation • 1 493 Mots (6 Pages) • 211 Vues
Dissertation sur le mensonge
“La vérité a besoin de mensonge - car comment la définir sans contraste ?” est une citation de Paul Valérie. En effet, comment définir le mensonge sans vérité ? Que serait le mensonge sans la vérité ? Le mensonge existe dû à la présence de la vérité. Nous mentons lorsque nous savons la vérité. Depuis notre plus jeune age, les grandes personnes nous répètent que le fait de mentir est mal. Cependant ce propos est tout aussi vrai que faux. Etant enfant, on nous raconte des fausses histoires, des contes ou des légendes afin que nous puissions accéder à la fantaisie mais le mensonge peut aussi être utilisé pour des fins plus malsaines. Le mensonge est il admissible en certaine circonstance ? Qu’est ce qui est considéré comme mensonge ou admissible ? Par qui ? Par quoi ? Le mensonge s’oppose à la vérité, il déformerait ou dissimulerait de manière volontaire la vérité et la sincérité. Il serait immoral, aux yeux de la société humaine, lorsque nous l’utilisons pour tromper ou manipuler. Il est cerné par la question de l’immoralité mais également par la illégitimité et par l’intolérance de ces contrevérités. Est-ce que le mensonge est-il une nuisance pour l’homme ou est ce qu’il serait une nécessité dans certain cas ? Dans un premier temps, nous verrons que le mensonge comporte des aspects condamnables et péjoratives pour l’Homme mais nous verrons cependant, par la suite, qu’il est préférable de mentir plutôt que d’exposer la vérité.
L’Homme utilise le mensonge pour ses propres interêts , par égoïsme et de manières malsaines.
Le mensonge possède une fonction manipulatrice et dissimulatrice: il permet d’aboutir à nos fins en utilisant les autres. D’après Kant, le mensonge est un manque de respect et n’est jamais juste. En effet, on prioriserait notre propre personne et nos intérêts sans se soucier de l’impact moral ou physique que cela génère chez autrui. Prenons exemple sur la propagande naziste qui est un mensonge car les autorités dissimulent et changent la véracité des faits. Ils exposent des fausses affirmations contre les juifs afin de les exterminer, ce qui rentre dans l’injustice car leurs sanctions ne sont pas proportionnelles face à leur accusations. Le mensonge a toujours été aperçu comme un crime contre autrui. Il nous tient à distance de la vérité. Lorsque nous connaissons l’existence de ce mensonge, il nous blesse, nous fait souffrir et nous donne l’impression d’avoir été trahi, ce qui explique pourquoi le mensonge est un mœurs qui a toujours été condamné par la société.
Le mensonge ne respecte pas les principes moraux et détruit la confiance. En effet, notre morale rejette le plus souvent l’idée que le mensonge puisse participer à la bienfaisance. Le mensonge ne fait pas parti de l’éducation car il nous a été défini comme péjorative. De plus, en mentant, nous perdons peu à peu de la crédibilité. C’est ce que nous démontre Esope, dans son apologue qui met en scène un berger criant à de nombreuses reprises une fausse alerte au loup ; mais lorsqu’un réel loup vient attaquer ses moutons, les villageois ne viennent plus secourir celui-ci pensant qu’il s’agissait d’un nouveau mensonge. Ainsi le mensonge nous enferme dans une solitude. On voit également qu’ici, la confiance est essentielle pour la survie d’une société. En effet, dans notre société, nous nous appuyons sur les compétences et les connaissances des uns et des autres : nous faisons par exemple confiance à la médecine et aux scientifiques. Dans la circonstance où le mensonge serait présent, l’humanité serait plongée dans un climat de défiance et de méfiance.
Cependant le mensonge n’agit pas seulement sur les autres, il prend également de l’ampleur sur la personnalité du menteur ainsi que sur sa conscience. En effet, une fois avoir menti, il est compliqué d’avouer la vérité et de sortir du mensonge car le mensonge devient peu à peu une vérité. On devient donc ce qu’on prétendait être : comme le dit André Malraux « je mens, mais mes mensonges deviennent des vérités ». De plus il est difficile de dissimuler éternellement ce qui est vrai et il devient impossible de vivre continuellement dans le mensonge. Cela nous enferme dans une solitude profonde et d’après Louise Maheux-Forcier, dans un Forêt pour Zoé, « le mensonge est plus mortel encore que la solitude ». Jean Claude Romand également illustre un jeune homme qui a menti sur sa carrière et plutôt que faire face à ses mensonges, il tue sa famille et se retrouve donc seul. Vivre dans cette solitude et nier la vérité, c’est vivre dans une illusion, un faux semblant et donc ne pas vivre dans la réalité du monde qui nous serait inconnus.
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