Conscience Canine
Dissertation : Conscience Canine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Florissante • 1 Avril 2023 • Dissertation • 809 Mots (4 Pages) • 317 Vues
Conscience Canine
La chaleur de la pièce m'enveloppe d'un bien être diffus. Je roule sur le dos de manière à sentir la douceur du duvet de plume sur lequel je suis allongé.
Du même élan je me frotte sur sa surface comme pour rentrer plus profondément dans ce nid, en faire partit, m'y fondre.
Je savoure le bonheur de ce calme revenu, me remettant du stress de la veille.
La maison avait été envahi par une nuée de petits humains. J'adore celui qui vit avec moi, je joue souvent avec lui et le protège mais leur grand nombre dévalant dans la maison formait un cortège. A leur arrivée progressive j'étais heureux d'avoir de la compagnie mais peu à peu ils se multipliaient, tout comme le bruit.
Ils me chassaient dans ma propre maison et peu à peu des souvenirs remontaient.
Voyant leurs mains s'approcher je revitalisais les visages terrifiants de ceux qui m’attrapèrent et m’emprisonnèrent après que j’eus perdu ma mère, mes frères et sœurs. Je revoyais les murs ternes , le grillage, cet endroit vide ou j'étais enfermé.
Et je me souvins de son odeur, cette note de jasmin dans l'air, celle qui vint me sauver de cet endroit clos, qui me ramena au chaud. Cette odeur ne m'avais plus quitté, c’était mon refuge.
Alors dans cet instant de panique, sentant une main m'aggripant le pelage je couru de toutes mes forces vers la grotte de bois où s’empilaient des tissus embaumant le jasmin.
Je me fis un abris sous toutes ces couches je retrouvai un sentiment de sérénité proche de celui du ventre maternel dont je ne gardais en mémoire que la sensation.
Dans un confort semblable à ce moment je m'endors, apaisé par un environnement si doux.
Une lumière chaude et dansante me tient compagnie, elle est agréable mais je me tiens désormais à l'écart . Elle est jolie, ardente et rassurante mais n’apprécie pas qu'on l'embête je crois, je voulais simplement jouer mais son contact m'a douloureusement blessé.
A part cette mouche qui me cherche des noises en tournant autour de mon museau et trouble mon sommeil le reste est agréable : une odeur de poulet cuit il y a quelques heures, les pas de ma maîtresse dont je sens la présence, et le fait de ne manquer de rien me permet de m'endormir tranquille.
Soudain, un bruit de cliquetis attire mon attention, je tend l'oreille.
Il pouvait dire deux choses : que c’était l'heure de la balade et que serré de cette étrange chaîne j'allais enfin prendre l'air, ou bien que mon humaine allait faire cette balade sans moi. Apercevant dans sa main un objet trop petit pour être ma laisse je devinais que c’était la deuxième option.
Cette réalisation me réveille tout à fait et je saute sur mes pattes m'approchant de la porte, près à agir.
Ma maîtresse revêt sa deuxième fourrure, celle des jours très froids.
Elle s'approche encore de la porte et je bondit à ses pieds, pour l'alerter, l'implorant de rester.
Le dehors est pleins de dangers et j'y ai fait face, je veux en protéger mon humaine, être à ses côtés.
Je sautille autour d'elle, paniqué, tentant de la faire changer d'avis.
Elle m’enjambe mais je la supplie encore, y ajoutant quelques pleurs.
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