A quoi sert l'Etat ?

  A quoi sert l’État ?[pic 1]

1. État et société

1. Servir à quelque chose

« L’État ne sert à rien » :

• Dans un sens anarchiste (=courant de pensée politique qui dit que l’É est nuisible sinon inutile à la société) 🡪 Mikhail BAKOUNINE (1814-1874) : les problèmes d’une société peuvent être résolus sans que le pouvoir ne soit concentré aux mains de quelques hommes.

• Cette contestation suppose une certaine représentation de l’É comme un ensemble de groupes accaparants le pouvoir distincts de la société

• Ceux qui soutiennent que l’É sert à qqchose et les anarchistes font une distinction entre SOCIÉTÉ et ÉTAT.

1. La notion de société

Des gens entre lesquels des rôles ont été répartis forment un collectif 

Exemple de l’OL : une certaine distribution des rôles en vue d’un certain but, sui est de gagner, fait que l’OL est toujours la même équipe.

Une société : un certain type de collectif qui se suffit à lui-même, autosuffisant. Un collectif qui peut subsister sans être intégré à un groupe plus grand.

1. Organisation interne de la société 

Aristote, Les Politiques : une société se compose de collectifs intégrés les uns aux autres : la famille, le village, la cité

La famille : vise à produire de nouveaux citoyens pour assurer leur survie, leur 1ère éducation est organisée selon une organisation précise :

• Les époux prennent des décisions ensemble
• La relation des parents aux enfants
• La relation des maîtres (les parents) aux esclaves

La famille a des esclaves à partir du moment où elle produit qqchose (cultivateurs, tisserands, forgerons), c’est en vendant sa production qu’elle parvient à subvenir.

La famille en une répartition des rôles en vue d’un but, qui en fait un collectif. Celle-ci est intégrée au village car elle échange et vend ce qu’elle produit.

Le village : ensemble de familles qui, prisent toutes ensemble, produisent tout ce qui est nécessaire au maintien de leur conditions de vie. Selon A, le village = la sphère économique (échanges qui assurent le maintien des conditions de vie).

Objection : Adam SMITH (1723-1790)

• Vision de l’économie chez A très différente de celle des libéraux du 18ème.
• Chez A : chaque agent économique (famille) a un rôle et ne peut en sortir. Le village ≠ marché ouvert à la libre concurrence
• Chez S dans La Richesse des nations : la prospérité d’une nation suppose 🡪 liberté des individus de produire ce qu’ils souhaitent et de la manière dont ils le souhaitent. Des agents économique poursuivent chacun leur but (l’enrichissement) et l’économie est le résultat de ces actions individuelles les unes des autres.

La cité (polis) : sphère à l’échelle de laquelle sont prises des décisions en vue du bien commun. Elle est supérieure à double titre :

• Par sa taille : regroupe plusieurs villages
• Par la finalité qu’elle se propose : ce qui se décide à l’échelle de la cité est l’allure que nous voulons donner à notre vie. Donc pour A, politique = plus noble des activités humaines.

1. La classification des régimes politiques  

2ème ligne 🡪 Régimes droits

3ème ligne 🡪 Régimes déviés

Le régime constitutionnel : repose sur la délibération collective, les citoyens se rassemblent avant de prendre des décisions. Cela suppose une certaine amitié civique, nous ne nous considérons pas comme ennemi des suppositions de l’autre, c’est à cette condition que l’on peut s’écouter.

MAIS 🡪 lorsque cette condition n’est pas respectée, des sous-groupes liés avec des intérêts communs cherchent à faire une alliance pour atteindre la majorité. On se désintéresse alors du bien commune, dévoiement (se détourner du droit chemin) de la démocratie.

1. De la cité à l’État

A : pas de distinction entre société et État 🡪 la cité étant considérée comme la société en tant qu’elle se gouverne selon des lois en vue du bien commun.

OR : l’élaboration moderne de la notion d’État va de pair avec une séparation société/État. Dans les théories du contrat social, l’É considéré comme un instrument au service de la société.

État : ensemble des institutions qui émettent des décisions politiques (lois, décrets)

A 🡪 les êtres humains vivent en société car ce sont des animaux sociaux comme les castors par exemple, c’est un fait naturel satisfaisant car on ne voit pas quelle loi de la nature nous empêcherait de vivre en solitaire.

Il faut donc analyser la conception de la nature, que l’on retrouve notamment chez Thomas HOBBES (1588-1679), Léviathan. « La nature bien comprise ne poursuit aucune loi, aucune fin, la nature ne poursuit que des lois du mouvement qui explique comment les choses se transforment. »

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