La découverte, rubrique philosophie

Article du Journal l’Eclipse

Thème n°1 : La découverte.

Rubrique Philosophie

    Cet article n’a pas la prétention d’affirmer une quelconque conception philosophique mais au contraire d’apporter des pistes de réflexions au lecteur.

Dans l’histoire de l’humanité la découverte est vaste et multiple, dans la philosophie c’est aussi le cas. La découverte de soi, la découverte des autres et la découverte du monde font partie intégrante de l’essence même de la philosophie.

Dé / couvrir, l’action ou le phénomène de retirer ce qui est couvert, de passer à travers le voile. Cela nous amène à faire ce que l’on ne connaissait pas, à voir ou comprendre ce qui nous était inconnu, à ce qui était caché, dissimulé. La découverte est une action intentionnelle ou pas, par les prémisses d’une recherche ou d’un hasard qui nous mène par la suite à l’apprentissage.

Les questionnements sur la notion de découverte sont vastes. En effet la découverte en elle-même est quasiment sans limite donc comment savoir lorsque certaines choses sont encore couvertes ? Quelle recherche faut-il mener pour découvrir et comment savoir à quoi allons-nous être mener ? Pourquoi et en quoi cela fait-il peur à certains et excite tant à d’autres ? En quoi est-ce si important et qu’est-ce que cela peut-il nous apporter ? Si cela nous enrichi, alors de quelle manière, et sous quel prisme pouvons-nous voir cela comme ce qu’il y aurait de plus précieux et de plus fondamental chez l’Homme ?

Notre réflexion se concentrera sur la découverte de soi, en abordant des points de vue de philosophes à travers les différentes époques et courants de pensées. Bien que la notion de découverte en philosophie soit vaste, nous avons choisi de nous concentrer sur ce sujet particulier. Nous ne pourrons toutefois pas ignorer les autres types de découvertes, tels que la découverte des autres, du monde, de nouvelles idées ou concepts, ou encore de la vérité, car ils sont interconnectés et sont un lien avec la découverte de soi. Nous aborderons donc ces sujets en relation avec notre thématique centrale.

Nous avons tellement à découvrir et à apprendre de nous-même.

Platon fait de la connaissance de soi le point de départ nécessaire de l’éthique et même de la philosophie. Nous verrons que la véritable découverte et compréhension de soi n’est pas uniquement le point d’entrée dans la philosophie platonicienne mais également le τέλος (l’accomplissement, l’achèvement) de toute vie humaine qui se prend en charge, conformément à l’adage socratique selon lequel : « une vie sans examen ne vaut pas d’être vécue (ἀνεξέταστος βίος οὐ βιωτὸς ἀνθρώπῳ) » ^[1] Ce que nomme ici Platon comme examen c’est l’introspection et la découverte de soi.

Par exemple nous pouvons analyser notre passé par nos expériences, nos réactions, nos émotions ou nos non-réactions à un événement sensé être affectant. Nous pouvons également interroger et analyser nos ambitions, nos désirs, la cause et la nature de nos passions. En prenant le temps pour aborder ces réflexions, nous pouvons arriver, par le prisme de différents points de vue, à une vaste découverte de nous-même, mais aussi de la nature humaine. Par induction nous découvrons la panoplie du travail des sociologues et des ethnologues. Nous découvrons alors que la société dans laquelle nous grandissons, que le groupe dans lequel nous appartenons, et que l’éducation que nous recevons, façonne notre personnalité, nos goûts et nos dégoûts, ainsi que nos comportements. Toutes ces découvertes engendrées par un travail de recherche introspectif, muri l’homme qui s’y consacre, mais plus encore le mène à une « élévation de soi » c’est-à-dire une conscience de soi, de sa liberté, et de sa puissance transformatrice ; ce que HEGEL nomme dans Phénoménologie de l'Esprit, la conscience de soi ou autoconscience. ^[2] 

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