Fiche de lecture critique - sciences de l'éducation

Fiche de lecture critique n°2- Sciences de l’éducation

1. Caractéristiques de l’ouvrage

Titre de l’ouvrage : « Le trésor des savoirs oubliés »

Auteur : Jacqueline De Romilly

Editeur : FALLOIS (édition DE)

Nombre de pages : 192 pages

Date de parution : 11/03/1998

Informations sur l’auteur

        Jacqueline De Romilly est une femme de lettres, professeur, écrivain et hélléniste française. Elle est née le 26 mars 1913 à Chartres et est décédée le 18 décembre 2010 à Boulogne-Billancourt. Elle est naturalisée grecque en 1995. C’est un membre de l’Académie française et fût la première femme professeur au Collège de France, elle est connue sur le plan international pour ses travaux sur la civilisation et la langue grecque. De même, c’est la première femme membre de l’Académie des inscriptions et belles lettres (1975) et fût la deuxième femme élue, après Marguerite Yourcenar à l’Académie française, le 24 novembre 1988.

Jacqueline De Romilly a voué sa vie à l’étude et à l’enseignement de la littérature grecque ancienne et à ses grands auteurs. Elle a milité par ses interventions et ses livres pour la défense d’un enseignement de qualité et notamment pour le grec et le latin, créant l’association S.E.L (Sauvegarde des Enseignements Littéraires).

1. Le thème central de l’œuvre

Dans cet ouvrage, Jacqueline De Romilly tente de répondre à la critique concernant la réelle utilité de l’enseignement scolaire. Elle met en évidence qu’entre un savoir précis et l’oubli total, il y a différents degrés. Nos souvenirs peuvent être partiels, incertains, flous, pour autant nous sentons bien qu’ils sont présents en nous. Ce qui montre bien que la connaissance laisse toujours une trace, une marque et même sans revenir à la conscience, elle constitue comme une référence et un repère, qui nous aident à penser et à vivre.

1. Le résumé de l’œuvre et le mouvement du livre ainsi que les grandes étapes de la pensée de l’auteur

Ces savoirs oubliés sont la masse de tout ce que nous avons appris soit dans la vie, soit dans la classe, et dont nous avons l’impression qu’il ne reste rien. Cette impression est totalement fausse car la connaissance laisse toujours des traces, même si nous n’en avons pas conscience. Or, ces souvenirs enfouis constituent un ensemble de références qui nous aident à penser et à vivre comme nous le souligne cet extrait : « c’est un trésor tout proche, et accessible, que j’invite à redécouvrir au fond de nous, et dont de temps en temps nous avons la révélation. Or, ce trésor, c’est à l’éducation, ou plutôt à une certaine éducation, que nous le devons. » (l.14). En outre, Jacqueline De Romilly veut montrer que les savoirs acquis dans les enseignements littéraires, même quand ils semblent oublier, ont cependant laissé leurs traces et constituent pour l’esprit des repères d’ordre intellectuel mais aussi affectif ou moral. L’auteur en profite pour véhiculer un message, en insistant sur le rôle primordial de l’éducation et de la formation, sans lesquels notre civilisation perd sa mémoire. De plus, les savoirs faires sont ancrés en nous. Ce sont des souvenirs qui nous paraissent oubliés parce qu’ils sont si bien enracinés en nous qu’ils nous sont devenus comme inconscient. Par exemple, un enfant qui apprend à marcher. Ces premiers pas sont difficiles à faire mais au fur et à mesure, ce n’est plus un effort de marcher, cela ne demande ni attention, ni calcul, ça devient un automatisme.

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