Compte-rendu d'analyse d'une exposition d'estampes japonaises
Compte rendu : Compte-rendu d'analyse d'une exposition d'estampes japonaises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lol16000jdckd • 2 Juin 2023 • Compte rendu • 1 171 Mots (5 Pages) • 389 Vues
Compte-rendu d'analyse d'une exposition
L’estampe japonaise : Entre réalité et onirisme
a) Présentation rapide du thème de l'exposition choisie
Comme dit dans le titre, cette exposition traite de l’estampe japonaise aussi appelée dans leur langue natal « Ukiyo-e » soit littéralement image d’un monde flottant, éphémère. C’est un mouvement artistique qui apparaît, à la fin du XVIIe siècle et qui représente principalement la ville d’Edo (l’ancien nom de Tokyo) lors de son apogée au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. Ce genre se concentre sur la partie bourgeoise galante et libertine de la ville.
Cette exposition va ainsi retracer l’histoire de l’estampe japonaise en nous présentant les origines de la création de ce mouvement et les différentes évolutions qu’elle va connaitre au cours des années. Servant initialement d’images promotionnelles diffusées en masse afin de promouvoir les spectacles et les produits de luxe destinés à la caste haute de la ville. Elle va avec le temps se démarquer, renforcée par les techniques utilisées, privilégiant le tracé et les aplats de couleurs qui vont pousser les artistes à l’innovation. Ce qui va ainsi entrainer l’apparition de nouveaux thèmes traités tels que : le théâtre et le sumo, la beauté féminine, la parodie et le poème. Chacun possédant leurs caractéristiques et artistes majeurs que l’exposition développe dans les différentes parties de son analyse.
Enfin, à la fin de l’exposition, on nous fait découvrir la transition que va opérer l’estampe japonaise au début du XIXe siècle passant d’une représentation centrée autour de la population bourgeoise et de la ville à l’exposition de paysage où la nature et la ruralité ont une place centrale. L’estampe de paysage devenant ainsi un second souffle du genre.
b) Que nous apprend cette exposition sur les XVIe, XVIIe et/ou XVIIIe siècles ?
Une société japonaise centrée sur elle-même
A travers les œuvres et les explications qui accompagnent cette exposition, on peut percevoir comment se composait la société japonaise du XVIIIe et plus précisément la ville d’Edo étant le cœur de la création de ce mouvement artistique.
On a donc la présentation d’un japon ayant après une longue période d’instabilité politique, instauré un gouvernement militaire initié par le shôgun Tokugawa Ieyasu. Durant deux siècles et demi, le pays s’isole donc du monde extérieur. Il connaîtra la paix et la prospérité. Cependant l’empereur résidant à Kyôtô, la ville d’Edo développera en son sein une nouvelle classe bourgeoise marchande, éloignée de la culture et des spectacles de la cour, qui créera sa propre culture, ses valeurs, ses héros, ses beautés idéales, ses divertissements. L’estampe étant ainsi l’un de ses éléments majeurs, ce qui explique que la plupart des sujets qu’elle traite soit en réalité le reflet d’une facette de cette nouvelle société. On peut par exemple prendre le quartier des théâtres et le quartier de plaisir de Yoshiwara qui ont une place centrale dans ce nouvel Edo bourgeois, et qui servent donc logiquement de modèles aux artistes devenant par extension des sous-genres du mouvement.
On comprend ainsi que le sous genre du « théatre et du sumo » reflète l’intérêt de la bourgeoisie pour le Kabuki, théâtre parlé, dansé et chanté, créé au début du XVIIe siècle qui connaît son âge d’or en 1740. Mais aussi pour le Sumôtori l’un des sports ayant eu un succès important à l’époque. Tandis que par la même occasion la place de la femme dans ce mouvement expose l’importance du quartier des plaisirs, de ses maisons de thé, ses restaurants, ses boutiques de luxe, ses jardins, ses établissements
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