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Caligula, Acte II, scène 14, Albert Camus : A quoi voyons-nous que Caligula s’ouvre à Scipion et au public ?

Dissertation : Caligula, Acte II, scène 14, Albert Camus : A quoi voyons-nous que Caligula s’ouvre à Scipion et au public ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2023  •  Dissertation  •  606 Mots (3 Pages)  •  294 Vues

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    Cet extrait est tiré de Caligula (acte II, scène XIV), une pièce de théâtre écrite par Albert Camus en 1944. Il s’agit d’une pièce qui regroupe les éléments du tragique, du comique et de l’absurde et ce en apportant une réflexion philosophique. Dans cet extrait seul deux personnages sont sur scène. Scipion un jeune poète dont le père a été tué par Caligula. Et Caligula qui est le personnage principal. On peut le qualifier de tyran tourmenté. Dans cette scène, les deux personnages parlent mais Caligula est bien celui qui s’ouvre le plus. A quoi voyons-nous que Caligula s’ouvre à Scipion et au public ?

   À la première lecture de cet l’extrait un sentiment de peine est ressenti pour Caligula. Bien qu’il soit un tyran il est tellement mis en avant au point qu’on ne peut s’empêcher de l’apprécier un peu. Pendant l’acte II Caligula montre une partie plus fragile de sa personne et avoue être envahie de solitude. L’image du tyran tourmenté mais en constant contrôle de la situation se brise et l’humain réappairé. Le jeune Scipion joue un rôle important dans le changement de comportement de Caligula. Il défie le tyran ce qui a pour effet le lancer dans un monologue. On remarque que ce monologue est divisé en trois parties.

    Premièrement le personnage est en colère, comme le prouvent les didascalies « éclatant, se jette sur lui et le prend au collet » et la ponctuation. Les phrases sont relativement courtes, ponctué de point d’exclamation. L’utilisation d’onomatopée tel que « Ah » ou de questions adressées à Scipion montre son agitation et l’ampleur de ses sentiments. La deuxième partie s’ouvre sur l’utilisation de didascalie « il le lâche et recule » ce qui montre un deuxième changement de comportement. Cette fois il est plus calme. On remarque encore l’utilisation d’onomatopée et d’une ponctuation agitée. La troisième partie montre un changement de comportement plus drastique avec encore une fois l’utilisation de didascalie « assis, avec une soudaine lassitude ». La soudaine lassitude est argumentée avec une ponctuation calme et uniquement composée de virgule et de point. Cette fois les phrases sont longues. Comme nous l’apprend la didascalie à la fin de l’extrait Scipion montre un soutien à Caligula, exténué après avoir dit ouvertement ce qui lui peser. Encore une fois, on voit le tyran avec un besoin de soutiens et de compassion. Cette scène rebrise l’image qu’on avait de lui.

     On remarque tout au long de l’extrait l’utilisation excessive du mot « solitude » ou de son adjectif « seul ». La solitude est le sujet de conversation entre les deux hommes et elle est mise en avant en étant décrite de deux manières différentes. Une fois décrite par Caligula comme il aimerait la vivre et une deuxième fois comme il la vit malgré lui. On peut également mettre en avant le champ lexical du passé qui hante « les êtres qu’on a tués », « ceux qu’on a aimés », « ceux qu’on n’a pas aimés ». Cela laisse à penser à un sentiment de regret, ce qui est particulier vu le personnage qu’est le tyran.

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