Union mal assortie de Vassili Poukirev

Union mal assortie de Vassili Poukirev :

Union mal assortie est une peinture du XIXe siècle. Elle fut réalisée plus exactement 1862 par le peintre Vassili Poukirev. Peinture grandiose par sa réalisation et sa taille inhabituelle pour l’époque. Nous allons pouvoir nous poser la question, comment le peintre, à travers son travail, a voulu représenter l’injustice des mésalliances et les inégalités des droits des Femmes et si elle est toujours d’actualité :

Vassili Poukirev est un peintre très connu du XIXe siècle. Il est né en 1832 et il est mort le 1er juin 1890 à Moscou. Il fera l’Ecole de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou et c’est à sa sortie, fraîchement diplômé qu’il décidera de réaliser cette peinture huile et de la présenter lors de l’exposition Académique des Arts de Saint-Pétersbourg. Elle va vite devenir renommée dans le milieu de la peinture grâce à sa réalisation parfaite. Ainsi, Vassili va obtenir le titre de professeur décerné par l’académie même qui a exposé son travail. Cette œuvre restera une des plus connues grâce à sa qualité et à sa grandeur nature. Cependant, il a dû écourter sa carrière à l’âge de 41 ans à cause de problèmes de santé et arrêta l’art et son enseignement peu après. Il mourut dans la pauvreté, car comme beaucoup d’autres artistes, il ne connut jamais les recettes de son succès.

Ainsi, il s’inscrit dans l’histoire à travers cette peinture à l’huile, de 173 cm de hauteur pour 136,5 cm très précisément de largeur. Elle se nomme Union mal assortie, mais elle est connue aussi sous le nom de Mésalliance ou encore Mariage arrangé en russe.

Ce tableau met en scène un mariage orthodoxe traditionnel. Dans un premier temps, les trois premiers éléments qui vont attirer notre regard sont les trois personnages au premier plan grâce au halo de lumière dans lequel ils sont placés. Tout d’abord sur la mariée, elle porte une riche parure avec robe blanche décorée de dentelle assortie à son voile avec une couronne de fleurs. Mais malgré cela, c’est son visage qui nous apparaît en premier. En effet, dans cette scène, un mariage est célébré, un événement plutôt joyeux dans la vie d’un couple. Mais son visage prouve tout l’inverse. Son regard semble éteint, et vient nous transmettre tout son désespoir à cause de ce mariage certainement arrangé. Ses yeux sont vides et rouges, preuves qu’elle a du pleurer pendant la cérémonie. Sa beauté et sa jeunesse nous frappent également ; ses traits sont délicats et lisses, élément qui vient être en contraste avec les autres personnes présentes dans la scène surtout son mari. Celui-ci se tient à ses côtés, portants la bougie du mariage tout comme la mariée, mais celui-ci la tient droite et avec fermeté, tandis qu’elle la laisse tomber sur sa robe avec lassitude . Il arbore deux médailles militaires, des insignes de l’ordre de Saint Vladimir. Son beau costume, quoique un peu défraîchi, nous montre son statut social. Il vient regarder la mariée de manière condescendante, la méprisant à travers son regard. Le troisième personnage mis en valeur est le Pope (prêtre orthodoxe). Il parait effrayant à cause du fait qu’il soit tordu, bossu. Son nez crochu et son âge avancé viennent aussi renforcer cela. Ce personnage en devient presque une caricature. Il tient dans sa main l’alliance de la mariée qu’il va lui passer au doigt. Elle n’oppose aucun signe de résistance et de résignation et certainement de tristesse.

En second plan, on peut voir apparaître deux femmes, presque transparentes. L’une est postée derrière épaule droite du marié et l’autre se trouve au-dessus de la cape du Pope. Elles portent toutes les deux des couronnes de fleurs similaires à celle de la mariée, mais la première femme le regarde avec dédain et le juge. Nous pouvons tout à fait affirmer que ces deux femmes sont les ex-femmes du mari, supposant ainsi qu’elles sont décédées ou qu’il s’est simplement débarrassé d’elles, préférant les femmes jeunes et belles de préférence.

Derrière la mariée, nous pouvons voir un jeune homme de profil. Des historiens supposent que Vassili s’est représenté lui-même, devenant ainsi acteur de la scène. L’homme à côté de lui n’est pas une personne connue, mais nous regarde avec insistance. Nous pouvons présumer que Vassili nous demande ainsi notre opinion des mariages arrangés et sur cette scène tragique à travers ce regard de questionnement.

Ce tableau est bel et bien inspiré de faits réels, mais desquels telle est la question ? L’histoire originale aurait été tiré du roman de Pouchkine connu sous le titre de Doubrovski : la belle Maria est forcée par son père d'épouser un vieux prince alors qu'elle en aime un autre : un brigand. Lors du mariage

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