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Les Inapte Au Travaille

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Par   •  14 Mai 2013  •  1 189 Mots (5 Pages)  •  1 266 Vues

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David Olère, les inaptes au travail, exposé au mémorial vivant de l’holocauste à New York

Voir aussi le lien qui approfondit l’œuvre de David Olère sur le sort des populations déportées :

http://histoirencours.fr/blog/?p=1489

Biographie : 1902-1985, français à partir de 1937

Artiste juif polonais, peintre, sculpteur issu d’une famille de médecins. Arrêté à Paris en février 1943, il est déporté jusqu’en 1945 à Auschwitz sous le numéro 106144.

Il est intégré aux « kommando » de prisonniers chargés de vider les chambres à gaz des corps , d’arracher les dents en or, de trier les affaires des morts.

Il survivra durant deux ans grâce à son extraordinaire talent de dessinateur ; tandis qu’on a tendance à gazer les membres des kommando pour éviter qu’ils ne parlent trop, David qui parle 5 langues (français, allemand, polonais, italien et anglais) et dessine très bien sera employé comme interprète et secrétaire des gardes SS.

C’est après la guerre qu’il va peindre, jusqu’en 1962. Ses dessins sont d’ailleurs les seuls documents qui nous sont véritablement parvenus pour illustrer la barbarie nazie (beaucoup de textes et de témoignages oraux, peu de photos, de tableaux ou de documents visuels) ; dans la centaine d’œuvres laissées, figure son quotidien, mais également les massacres commis par les Einsatzgruppen, la « sélection » des vieillards, des femmes et des enfants conduits aux chambres à gaz, son rôle dans l’incinération des corps par les prisonniers.

L’œuvre sélectionnée :

Parmi tout ce qu’il a pu représenter, une œuvre marque les esprits : celle des femmes et des enfants menacés par la mort toute proche, Inaptes au travail, réalisé dans les années 50 pour témoigner à la fois des souffrances vécues et les exorciser. Ce n’est pas un petit tableau, il mesure 1m30 (largeur) sur 1m62 (hauteur)

Ce tableau montre les divers aspects de la sélection des victimes à l’arrivée aux camps, en conservant un symbolisme fort. L’ensemble du tableau : les teintes sont tristes, volontairement choisies par l’artiste pour marquer les esprits ; ainsi…

L’arrière-plan :

On retrouve un ciel mélangeant de la fumée noire (la fumée issue des chambres à gaz que l’on devine entre les jambes du « fantôme » et la tête du bébé) à des teintes rouge-orangée, symbole à la fois de sang, de souffrance et de mort ; cet enfer est partagé en deux parties : à gauche figurent des barbelés et des silhouettes anonymes, non identifiables : ce sont les prisonniers à perte de vue, soit immobiles (l’appel des prisonniers tous les matins dure des heures), soit innombrables à l’intérieur du camp, l’interprétation reste libre.

A droite, en noir, le crématoire et en dessous, les travaux quotidiens exigés des prisonniers, dans des teintes laissant libre cours à plusieurs interprétations (creuser le sol pour enterrer des corps, pelleter de la neige avec les teintes pâles des tas, sont-ce nuages de brouillard représentant la dureté du climat polonais ?)

L’avant plan :

On retrouve à gauche le bras d’un personnage habillé de noir, dans l’uniforme SS classique, à la seule différence que pour le rendre identifiable encore plus aisément, l’artiste a abaissé l’insigne situé sur les épaulettes jusqu’à la manche visible sur le tableau. La tête de mort rappelle la division Totenkopf à laquelle

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