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Le Peintre et la Tauromachie

Commentaire de texte : Le Peintre et la Tauromachie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2015  •  Commentaire de texte  •  388 Mots (2 Pages)  •  666 Vues

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Description

Les deux tableaux se situent dans des arènes. Au premier plan, une scène de corrida où l'on peut voir le taureau, un cheval et un être humain emporté par l'animal de combat. Il s'agit du toréro habillé de sa cape dans la première toile et la femme du toréro, nue à l'exception de ses bas, dans la seconde. Dans les deux scènes les proportions du taureau sont démesurées par rapport au cheval.

Le traitement de la tête du cheval, retourné, bouche ouverte, annonce clairement Guernica peinte quatre ans plus tard3.

La mort du toréro

Il paraît vraisemblable que ce tableau reflète la terrible mort du torero Gitanillo de Triana dont Hemingway écrivait qu'il « avait le courage allègre et un sentiment de l'honneur qui donne l'impression qu'il va recevoir un coup de corne à tout moment4 ». Cette période est celle de ses plus violentes peintures de tauromachie. La mort du matador reflète exactement l'état d'esprit du peintre : le torero soulevé en l'air comme un pantin, le cou du cheval tordu de douleur, le sang qui s'échappe de son ventre, le taureau lui-même souffrant. Tout dans cette composition est dramatique5.

La mort de la femme torera

Cette œuvre aux couleurs moins violentes que la précédente est encore plus poignante parce que la violence y est plus légèrement suggérée avec un cheval minuscule, soulevé comme un insecte par un immense taureau. Le corps de la femme nue est imbriqué dans celui du cheval. Les gradins paraissent vides les subalternes minuscules sont très loin de la scène du drame. On a pu voir dans la charge du taureau un élan ouvertement amoureux6. La femme torero est un personnage qui apparaît en 1933 sur plusieurs toiles (Femme torera 111, Marie-Thérèse en femme torero), en parallèle avec la liaison du peintre avec Marie-Thérèse Walter et sa rupture avec Olga. Cette toile peinte le 19 septembre 1933 oppose la brutalité de la charge du taureau à la souffrance du cheval

Bibliographie

Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,‎ 1988

Marie Laure Bernadac, Brigitte Léal et Maria Teresa Ocaña, Toros y Toreros, Paris, Réunion des musées nationaux (RMN),‎ 1993 (ISBN 2-7118-2696-1)

Les auteurs étaient respectivement Conservateur en chef du musée national d'art moderne centre Georges Pompidou, Conservateur du musée Picasso de Paris, Directeur du musée Picasso de Barcelone.

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