L'artialisation du regard
Commentaire de texte : L'artialisation du regard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hoopy • 20 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 933 Mots (4 Pages) • 884 Vues
Explication de texte : L’artialisation du regard – extrait de Court traité du paysage par Alain Roger, 1997
Dans cet extrait du premier chapitre du livre court traité sur le paysage intitulé « NATURE ET CULTURE - La double artialisation » l’auteur, Alain ROGER s’interroge sur l’origine de ce qu’est un paysage. Nous expliquerons dans un premier temps la notion d’artialisation, qui sert le propos d’Alain Roger, puis, dans un second temps, nous tacherons de le rattacher à quelques exemples.
Admettons que le paysage ne soit pas une création naturel et/ou divine, selon l’auteur, le paysage serait alors une création née de l’Homme et de l’Art. La transformation d’un pays en paysage a subis une métamorphose, c’est pour cela qu’un paysage n’est jamais naturel mais «surnaturel». Cette métamorphose s’opèrerait par le biais du phénomène de l’Artialisation, une vision du paysage qui nous est culturelle et historique.
Pour nous expliquer cela, l’auteur s’appuie sur l’existence d’un dogme collectif né en Occident il y a plus de deux millénaires qui atteste que l’Art est, doit être une imitation parfaite ou parachevée de la nature. On ne représente pas la nature comme elle est mais comme elle devrait être. Cette vision de la nature par l’art est remise en cause par la découverte des sociétés orientales, préhelléniques et archaïques. L’Art devient alors un outil de compréhension et de maitrise de la nature afin de nous rendre par le processus artistique et par le progrès scientifique « Comme maitre et possesseurs de la nature », comme Levis Strauss l’écrit « L’Art constitue au plus haut point cette prise de possession de la nature par la culture. »
Pour mieux assimiler cette notion, nous allons nous appuyer sur quelques exemples. Les peintres Hollandais du XVII° s’attachaient à représenter la nature par le biais de natures morte ou de paysage qu’ils imitent à la perfection. Pourtant, comme le souligne Hegel, le fait de transférer cette nature sur un médium, de la représenter, de la copier, c’est déjà modifier sa nature. L’artiste, selon l’auteur, n’a pas à répéter la nature mais doit la dénaturer afin de créer des modèles qui permettraient de la modeler. On prend alors possession de la nature par la culture. La nature se métamorphose donc par le regard de l’Homme, on ne voit pas les mêmes natures d’années en années. Comme une mode qui passe, chaque période artistique croit détenir la vérité de la nature.
Les artistes peintres, mais aussi les auteurs et poètes, nous mènerais donc à voir nos paysages telle que nous les voyons. Nous devons aux impressionnistes cette beauté, cette vision mystérieuse du brouillard, que personne ne voyait avant ces représentations, nous ne savions rien de lui, il a existé à travers l’art. Le regard humain devient donc un processus de création. D’apres Alain Roger «les choses sont que parce que nous le voyons» c’est l’intelligence humaine qui donne vie à la nature.
Dans les différents documents étudiés en cours, nous trouvons en premier un extrait in La Tragedie de la Culure de George Simmel ou en sors la notion d’un espace délimité, la transformation d’une nature naturel en un paysage. Le paysage serait un élément prélevé de la nature, un espace est créé par un acte de coupure. Cette coupure se fait à travers notre regard ainsi que par celui de l’artiste. Dans L’utopie de Thomas More nous retrouvons l’aspect d’une séparation, d’une rupture entre les villes créée par l’Homme fictivement, ou par la nature elle même. Cette séparation que l’on remarque aussi dans Especes d’espaces par Goerges Perec, où le blanc devient espace coupé par une ligne.
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