Jussiê le Brésilien, le Français et le Bordelais
Fiche : Jussiê le Brésilien, le Français et le Bordelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lubiana • 10 Décembre 2012 • Fiche • 508 Mots (3 Pages) • 741 Vues
Jussiê le Brésilien
«Si je suis parti jeune, à 19 ans, au Japon, j’ai été pro vers 16-17 ans. J’ai été élevé au football au Brésil. Aujourd’hui, après huit ans en France, les gens me reconnaissent toujours. En ville, on me parle. Au Brésil, on est tellement passionné par le foot que l’on dit «une fois footballeur, toujours footballeur !» Mais je n’ai pas de contact avec un club. C’est une envie (de rentrer au Brésil), parce que c’est aussi mon pays et que j’y ai débuté ma carrière. Rien à voir avec la Coupe du monde 2014. Aujourd’hui, les Brésiliens ont de bonnes conditions financières pour rester au pays. J’ai dû m’habituer au championnat français difficile, physique. Pour nous les Brésiliens, les attaquants techniques, c’est très différent. J’ai dû trouver ma place. J’aurais pu renoncer et quitter ce championnat. Beaucoup de joueurs restent six mois ou un an et partent trouver mieux. Pas moi. J’ai voulu aller jusqu’au bout. Là encore, je me suis adapté. Je suis fier de ça.»
Jussiê le Français
«Au début, je n’aurais jamais imaginé demander la nationalité française. Il y a un côté affectif qui est venu avec le temps. Pour ma famille, c’est très important. Il y a une vraie signification. On est tellement bien intégrés à ce pays. Mes enfants n’ont connu que la France, les petits copains sont français. Même la nourriture. Au début par exemple, jamais je n’aurais imaginé goûter des fromages. On regardait ça comme… Aujourd’hui, on ne peut pas s’en passer à la maison ! Être Français, ce serait aussi une fierté, un aboutissement. Le Brésil, c’est les vacances et quelque part, depuis huit ans, la France c’est mon pays. Quel que soit l’avenir, je pense que je reviendrais vivre ici. Je dis ça par rapport à ma famille. J’ai trop de liens, d’amis, la vie de mes enfants est ici. Ils n’ont connu que Bordeaux.»
Jussiê le Bordelais
«J’ai tout vécu ici depuis janvier 2007. Jamais je n’aurais imaginé jouer aussi longtemps dans un club ! Mine de rien, j’ai construit une histoire avec les Girondins. Comme un mariage ! A Bordeaux aujourd’hui, il y a un collectif et il faut se focaliser dessus. C’est comme ça que je vois le foot. J’ai joué à beaucoup de postes, même milieu défensif ! Pour aider l’entraîneur. Une fois, Laurent Blanc me met en 6. C’était à Auxerre. Je perds deux ballons, deux buts. Ça a été le déclic, je suis allé lui parler. Je lui ai dit que ce n’était pas à cause de mon mauvais match mais que ce n’était pas possible, il fallait revenir à la réalité. Je ne pouvais plus l’aider, simplement. Tout ce qui se passe en ce moment avec Bordeaux me donne même envie de continuer. Si tout n’est pas parfait, comme le dernier match contre Sochaux (2-2), le travail est bien fait, le groupe est sain. Et surtout, avant de partir, je voudrais donner de la continuité à tout ça en gagnant un titre. Tout simplement parce que j’aime Bordeaux !»
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