Boris Vian, brevet blanc

ORAL BREVET

J’ai choisi de vous présenter un dossier en HdA en comparant 3 œuvres : « La Complainte du progrès », une chanson de Boris Vian, une affiche publicitaire Moulinex et une image représentant un couple type des années 50/60.

LA COMPLAINTE DU PROGRES, BORIS VIAN

Boris Vian est né en 1920 et mort en 1959. Il est un écrivain, poète, parolier, chanteur et musicien de jazz français.

La chanson est composée en 1956, pendant les « Trente glorieuses », période d’une trentaine d’années précédée pas la Seconde Guerre mondiale, caractérisée par une forte croissance économique et l’apparition de nouveaux produits de consommation : tels que les téléphones, la machine à laver ou bien la télévision, révolutionnant le mode de vie.

Il s’agit à la fois d’une chanson d’amour et d’une histoire de consommation.

L’auteur témoigne une évolution dans la société en opposant la passé (autrefois, v.1) au présent (aujourd’hui, v.2). On observe un champ lexical de l’amour (« cour », « amour », « ardeur », « cœur »).

Détourné par la suite par le champ lexical des appareils ménagers (« frigidaire », « cuisinière », « four »,…). La relation matérielle tient donc lieu de relation sentimentale.

Cela produit un effet burlesque.

Le registre burlesque est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses. Dans le burlesque, il y un décalage entre grandeur et petitesse.

Boris Vian, en utilisant le pronom indéfini « on » (première et dernière strophes) et le prénom « Gudule », désigne tous les hommes et toutes les femmes de cette même génération.

Il s’agit, en fait, d’une parodie de chanson d’amour.

L’auteur évoque l’intégralité d’une relation amoureuse : son début et sa fin. Dans ces deux cas, il est seulement question de biens matériels donnés ou repris.

L’énumération d’objets domine tout le texte, montrant ainsi l’abondance de la société de consommation. Dans la 3e strophe, l’auteur crée des mots composés, dépourvus de sens. « Mon repasse limace, mon tabouret à glace ».

Des termes familiers sont parfois employés : « bouffer », afin de montrer une certaine grossièreté dans le discours amoureux.

L’auteur montre donc l’importance du confort matériel, devenant une priorité absolue. Il prouve aussi le désir toujours plus fort de changement, le cycle de la consommation : acheter, jeter, acheter…La femme devient alors un objet, au même titre que les appareils électroménagers, remplacée une fois qu’elle n’apporte plus satisfaction.

Boris Vian établit alors une SATIRE DE LA SOCIETE DE CONSOMMATION et par ailleurs, une description négative de la vision du couple (et en particulier celle de la femme).

Une complainte est une lamentation chantée comportant plusieurs strophes, de caractère narratif racontant les malheurs d’un personnage.

AFFICHE PUBLICITAIRE

Voici une affiche Moulinex (marque d’appareils ménagers) datée de 1959.  Elle offre une image machiste (l’homme travaille, la femme cuisine). De même, le slogan est là pour rappeler la place de la femme et de l’homme dans le couple Des années  50/60 : “Pour elle, un Moulinex, Pour lui, des bons petits plats”.

A travers cette affiche, le publiciste cherche à convaincre que l’achat fait le bonheur.

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