LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Alta White de James Turrell

Compte Rendu : Alta White de James Turrell. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2013  •  2 200 Mots (9 Pages)  •  2 402 Vues

Page 1 sur 9

NICOLAIDIS

ALEXANDRA

Exposé d'Art contemporain (TD)

James Turrell, « ALTA WHITE »

Introduction :

James Turrell est un artiste américain né en 1943 à Los Angeles dans une famille quaker d'origine franco-irlandaise. Il a d'abord été associé au mouvement minimaliste qui est apparu aux États-Unis dans les années 1960 et à des artistes comme Donald Judd, Robert Morris et Frank Stella. Ce mouvement est basé sur une économie maximale des moyens s'inspirant du célèbre principe de l’architecte Mies Van Der Rohe «Less is more» ; le travail et la réflexion des minimalistes portent avant tout sur la perception des objets et leur rapport à l’espace. Leurs œuvres sont des révélateurs de l’espace environnant qu’elles incluent comme un élément déterminant. James Turrel s'apparente donc au mouvement minimaliste par son emploi de formes géométriques très stricts, cependant il refuse lui même une étiquette « d'artiste minimaliste » car son travail va au delà de simples formes « posées » dans un espace mais il y a une véritable interprétation et une grande portée spirituelle. Il est aussi connu en tant qu'acteur du Land Art avec les Sky Spaces, des installations à ciel ouvert, qui sont inspirées de la rencontre entre le ciel et la terre et de la navigation dans l'espace, avant de finalement travailler sur des performances essentiellement créées à partir de la lumière.

Avant de devenir un artiste connu, il obtient en 1965 ses premiers diplômes en psychologie et mathématiques, puis il complète cette formation par des diplômes en Art. En 1967, il présente au Pasadena Art Museum une série d'œuvres fondées sur de simples projections de lumière colorées dans des pièces vides, qui donnent lieu à des ambiguïtés optiques : les Cross-corner Projections et les Single-walls Projections. Dans les premières, la lumière projetée produit l'effet d'un volume géométrique suspendu dans un angle, elle prend l'aspect d'une substance transparente, en lévitation; dans les secondes, elle vient frapper le mur à plat, qu'elle découpe, fragmente, laissant naître le doute quant aux frontières du vide et de la matière. Avec ces dispositifs, James Turrell pose les fondements de sa démarche : agir sur la perception de l'espace existant, empêcher sa réception passive, pour conduire le spectateur au dépassement de soi.

Son œuvre ALTA White, allie transparence et présence et confère ainsi à la lumière une matérialité qui la rattache à la pensée minimaliste. Se proposant comme une sculpture sans objet, elle se soustrait cependant à la définition des "objets spécifiques" du minimalisme et s'inscrit parmi les oeuvres fondatrices de l'école californienne Light and Space. L'oeuvre de James Turell évolue ensuite, sous l'impulsion du programme « «Art and Technology » du Los Angeles County Museum of Art auquel il collabore en 1968-1969, vers une approche phénoménologique de la lumière.

I. Analyse formelle de l’œuvre

L’œuvre de James Turrell « Alta White » est une performance, c'est à dire que c'est une œuvre éphémère, elle a été projeté pour la première fois en 1967 aux États-Unis, et récemment elle a été projeté à Paris au musée national d'Art moderne, lors d'une exposition au Centre Georges Pompidou dans l'atelier Brancusi de mars à septembre 2006. C'est une architecture de lumière car c'est une projection lumineuse de forme triangulaire projetée dans l'angle d'un mur par des projecteurs de xénon et de lumière. Le xénon est un gaz noble incolore et indolore, c'est donc la lumière qui donne à l’œuvre sa couleur d'un blanc immaculé et éclatant. James Turrel a également réalisé cette performance en rose (Alta Pink) en bleu (Alta blue) et en vert (Alta green). L’œuvre est donc très économe car réalisée a partir de peu d'élément ce qui correspond à la pensée minimaliste. L'artiste a créé un volume, un triangle lumineux en 3D qui est donc une pyramide à base carrée et qui mesure 158cm de haut sur106cm de largeur pour 75 cm de profondeur. La pyramide à une symbolique forte pour la francs maçonnerie, elle représente la lumière justement et la vie, le passage de l'ignorance à la connaissance mais rien ne nous indique que James Turrell est utilisé la pyramide pour cette raison. Celle-ci forme un objet solide et tangible de forme convexe avec des lignes, des arrêtes et des angles très droits comme coupés nets , la forme géométrique est parfaite et les contours très bien définis. On ne peux pas se tromper sur la forme de cette œuvre qui est totalement opaque c'est a dire qu'on ne voit pas à travers et qui au final s'apparente à un objet solide qu'on pourrait presque toucher. Alta White est placée dans une pièce vide, elle fait partie de l'architecture de la pièce, les sols et plafonds étant sombres ainsi que la pièce elle même on peux voir la pyramide se refléter sur le sol et former un tétraèdre, un losange en 3D, ce qui donne une figure géométrique irréelle, l'illusion d'optique donnée par la lumière se heurte néanmoins à la réalité avec les projecteurs qui ne sont pas dissimulés. Alta White est une œuvre lumineuse et hypnotisante qui prend tout l'espace et fait effacer le reste autour, la lumière est l'élément clé et pour James Turrel l'interprétation va beaucoup plus loin que ce que nous voyons.

II. La lumière en tant que matériau

Depuis la fin des années 1960, les installations de James Turrell, appelées aussi « environnements perceptuels », sont réalisées à partir d'un seul matériau : la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant que tel. Quelques temps avant James Turrell c'est à dire depuis les années 1950, la lumière réelle qu'elle soit naturelle ou artificielle est devenu un matériau privilégié de très nombreuses pratiques artistiques contemporaines, qu'elles proviennent de la peinture, du cinéma ou de la photographie ou d’œuvres éphémères. La lumière a toujours été un objet de représentations symboliques fortes associée à un pouvoir de révélation,

...

Télécharger au format  txt (13.6 Kb)   pdf (145 Kb)   docx (13.6 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com