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Qu’est-ce qu’un mythe grec ?

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Par   •  10 Février 2013  •  2 645 Mots (11 Pages)  •  1 071 Vues

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Iconographie antique

Plan du cours :

Qu’est-ce qu’un mythe grec ?

Zeus et les grands Olympiens : prise et partage du pouvoir.

Les grands cycles héroïques.

Les grands thèmes épiques : la guerre de Troie.

Examen : 1/2h.

 Rédiger dans une langue correcte : bien orthographier les noms !

Power Point sur l’extranet. Beaucoup d’objets du Louvre abordés dans le cours + nécessité de quelques lectures de soutien.

J-P Vernant, L’univers, les dieux, les hommes : A LIRE.

J. Desautels : livre clair et intelligible.

Marilena Karampatea, La mythologie grecque. Dieux et héros. L’Iliade. L’Odyssée. Trad. Française. Editions Adam, Athènes.

§ 1 : Qu’est-ce qu’un mythe grec ?

C’est un ensemble de récits, qui concernent les dieux, les divinités et les héros, des figures à qui on adresse un culte. La mythologie touche donc à la religion.

C’est un des modes d’expression essentiel de la pensée religieuse antique, un des modes d’expression du polythéisme. C’est un ensemble, une société complexe de l’au-delà, que nous connaissons grâce aux textes des auteurs anciens et aux images.

Les deux voies d’accès sont la littérature, et l’art.

Les romains ont adopté/adapté la mythologie grecque.

Cet ensemble de récits ne constitue pas la somme de ce qu’un ancien devait tenir pour vrai au sujet des dieux, ce n’est pas une religion-livre ! En dehors de quelques courants marginaux, la religion grecque ne connait pas de textes sacrés/d’écriture sainte qui donnerait une vérité de la foi. Il n’y a pas de dogmatisme dans ces religions.

Les croyances que véhiculent les mythes emportent l’adhésion, mais pas de caractère de contrainte.

Les mythes sont des récits acceptés, compris, mais comportant une dimension fictive. L’évolution sémantique du mot grec « mythos » : vient à désigner « ce qui est du domaine de la fiction » (fable, par rapport au réel, logos).

C’est une narration assez libre, pour que sur un même dieu/même héros puissent coexister des versions multiples. Cela apparente pour nous le mythe grec à la littérature.

Mais il faut comprendre que ces mythes ne révélaient pas non plus d’une fantaisie gratuite : l’historien Paul Veyne a écrit un ouvrage : Les grecs ont-ils cru à leurs mythes ?, Paris, le Seuil 1983, réédition poche.

C’est une chose sérieuse, qui nous oblige à sortir de nos catégories. La fabulation du mythe et l’authenticité du divin ne va pour nous pas ensemble : pour eux c’est possible. Pas de corps sacerdotal/doctrine révélée en Grèce.

Ceux qui formulent le divin sont d’une part les écrivains, les « poètes », et les artistes.

La théologie antique est pour l’essentiel une poésie et des œuvres d’art/représentations.

A. L’univers, les dieux, les hommes

Poète Hésiode, qui écrit une théogonie censée raconter l’origine de l’univers autour des années -700. Il vit à la fin du 8e siècle.

Qu’y avait-il quand il y avait rien ? Un chaos, une sorte de vide obscure. Puis apparaît « terre » (une divinité). En grec, terre s’appelle « Gê » ou « Gaia » : elle a une forme séparée, précise, elle constitue le plancher du monde sur lequel les dieux/hommes/bêtes vont pouvoir marcher. Après « chaos » et « gê » apparaît « eros » (l’amour) : celui que les grecs appelleront pas la suite « le vieil amour » (amour primordial), car en ces temps lointains, il n’y a pas encore d’être sexués.

Le premier amour ne préside pas aux amours sexuées.

*Coupe attique à f.r., vers -510, Florence, musée archéologique national : Eros volant en tenant une fleur de lotus.

Eros représenté comme un jeune homme ailé portant une tige de fleur. Il vole au milieu du ciel ; il y a la mer ; cette image (bien plus tardive qu’Hésiode) peut nous faire penser à cette divinité primitive représentant la poussée de l’univers.

Gaïa met seule au monde « Ouranos » le ciel, et l’eau « pantos ».

Ouranos a la même taille que Gaïa et est vautré sur elle : on a désormais affaire à un couple féminin-masculin qui procrée, mais les enfants ne peuvent pas sortir car Ouranos est tjrs vautré sur elle : ce sont les titans et les titanes (6 chacun). Le plus jeune des Titan s’appelle Kronos.

[Le « c » n’existe pas dans la langue grecque ! Mais on peut mettre un « c », pas un pb.]

A part ces titans et ces titanes il y a une série d’êtres monstrueux, les Cent Bras (cent bras et 50 têtes) qui représentent la force brutale. Puis les cyclopes, qui n’ont qu’un œil placé au milieu du front : ils sont responsables du tonnerre, de l’éclair. C’est eux qui vont fabriquer le foudre pour Zeus. Tout ce monde est dans le ventre de Gaïa, qui se met en colère ; elle conçoit un plan : fabrique une faucille qu’elle confie à Kronnos. Lorsqu’Ouranos se penche, il coupe ses parties génitales et les jette : désormais il y a un espace que peuvent occuper les enfants du couple.

Du sang d’Ouranos (qui tombe sur la terre) vont naître les géants, des guerriers qui sont toute la vie dans la force de l’âge. Le sang arrive dans la mer, une écume se forme, d’où naît la déesse Aphrodite, qui aurait abordé à Cythère. Cythère : île de l’amour. Puis elle aborde à Chypre, où elle va sortir de l’eau. Ce sont les heures qui vont l’aider dans cette naissance.

*Relief en marbre « Trône Ludovisi », vers -460, Rome, Palais Altemps.

Naissance d’Aphrodite. Œuvre sculptée en Italie méridionale (Grande Grèce). Elle a un drapé mouillé qui au lieu de cacher la nudité, la révèle. Deux femmes lui apportent un vêtement. Nous trouvons dans l’hymne homérique à Aphrodite qu’elle est créée de l’écume des vagues.

Nous allons voir des « Aphrodite au bain » : mais il ne faut pas confondre,

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