Notion D Espace Dans La Musique Electronique Populaire
Analyse sectorielle : Notion D Espace Dans La Musique Electronique Populaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yacofr • 23 Janvier 2015 • Analyse sectorielle • 22 139 Mots (89 Pages) • 1 111 Vues
1. PONTE Alexandre M1 Musique et Informatique Musicale La notion d’espace dans la musique électronique populaire A l’attention de M DAHAN Kévin
• 2. SOMMAIRE I. L’ESPACE, UNE NOTION POLYSÉMIQUE I.1 Une considération de l’espace qui évolue au cours de l’histoire P8 I.2 La notion d’espace en musique II. LA PERCEPTION DE L’ESPACE P19 III. L’ESPACE DANS LA MUSIQUE ELECTRONIQUE POPULAIRE P42 II.1 Le processus cognitif de la perception II.2 la localisation des sons dans l’espace III.1 Musiques savantes et populaires, deux approches de l’espace III.2 L’espace comme matériau dans la musique électronique populaire IV. DUB, DISCO, , ORIGINES ET EVOLUTION D’UNE APPROCHE « PRAGMATIQUE » DU GESTE COMPOSITIONNEL P66 IV.1 La musique populaire jamaïcaine et la culture du sound-‐system IV.2 L’adaptation de la structure musicale à la danse dans le disco. IV. CONCLUSION P80 P85 BIBLIOGRAPHIE 2
• 3. Avant-‐propos Pour mener à bien ce travail de recherche, il convient d’en définir le champ et les termes qui seront utilisés. S’il semble que la distinction entre musiques savantes et populaires pourrait être aujourd’hui repensée, il est par exemple difficile de considérer le jazz comme une musique simpliste, mais elle nous servira à catégoriser les différents styles étudiés ou évoqués. La musique populaire englobe en effet des styles très différents, il ne faut donc pas la considérer en tant qu’ensemble, mais prendre en compte les spécificités de chaque style. Pour désigner notre champ de recherche sans alourdir la lecture, nous utiliserons l’expression « musique électronique » pour sous-‐entendre « musique électronique populaire de danse ». Nous utiliserons des termes existants et des néologismes qu’il convient de définir au préalable. Des termes tels que « techno » ou « électro » seront redéfinis car ils sont aujourd’hui employés de façon inappropriée. Les créateurs de musique électronique sont souvent autoproduits, ils seront appelés « producteurs » car ils accumulent un travail de composition et de production (enregistrement et mixage). Le terme « production » désignera donc un morceau ou un « maxi » (ou « EP » pour « extended play », un vinyle qui contient un a deux morceaux par face). On parlera de « scène » pour désigner un ensemble de producteurs, localisés autour d’un style particulier et parfois d’un lieu géographique : par exemple la « techno de Détroit » ou la « house de Chicago », bien que des musiciens d’autre continents puissent être rattachés à ces scènes de par des similitudes dans leur travail. Nous utiliserons les termes, en opposition, de musique électronique « commerciale » : qui réutilise les codes de la musique électronique dans le but de vendre le plus de musique possible, et « underground » : pour désigner le travail de producteurs qui se veulent indépendants vis à vis des Majors du disque. Enfin, nous utiliserons le terme « pulsation » pour désigner le battement de grosse caisse sur chaque temps, quasi systématique dans la musique Techno, qui est donc une musique « pulsée ». 3
• 4. Introduction La musique électronique tient une place de plus en plus importante dans la musique populaire, tant dans son versant le plus « commercial » que dans son versant dit « underground ». Pour mener ce travail de recherche, nous partirons du postulat, que nous argumenterons, que de nouveaux outils et référentiels doivent être mis en œuvre pour étudier la musique électronique d’un point de vue musicologique. Nous devrons prendre en compte et définir le processus de création musicale, mais aussi s’intéresser au geste de l’auditeur et à son contexte. Nous établirons de nouveaux paramètres d’analyse liés à la qualité de le « production », tels que la dynamique et la spatialisation du son, qui entrerons dans notre définition de la notion d’espace. La littérature concernant la musique électronique populaire est majoritairement d’ordre journalistique ou sociologique. Dans le premier cas, on trouve des renseignements intéressants sur la naissance des différents sous genres, et sur certains artistes, notamment au travers d’interviews, plus fiables que les critiques journalistiques qui font parfois des erreurs détectables si l’on est initié aux techniques du son1. Si les questions posées ne concernent pas systématiquement le processus de création des producteurs, on constate tout de même que cette tendance tend se développer, surtout sur les sites internet spécialisés2. Concernant les écris de sociologie de la musique, s’il peuvent apporter des informations quand à la réception de la musique par le public, on ne saurait s’en servir de support pour un questionnement d’ordre musicologique. De plus, ceux ci on tendance à se focaliser sur le phénomène des Free Party, et donc sur le versant le plus « extrême » des musiques électroniques, dont la techno hardcore ou hardtek. 1 En effet, on constate parfois que les journalistes évoquent à tort la « compression » du son, ou des sonorités ou des synthétiseurs « analogiques » 2 Par exemple, le site http://www.residentadvisor.net/, qui fait référence en matière de musique électronique, propose une section dédiée à la création musicale, avec interview et photos de home studios à l’appui. 4
• 5. Les travaux universitaires
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