Les Licteurs Rapportent à Brutus Le Corps De Ses Fils, Analyse

INTRODUCTION

2.1 Biographie contextuelle

Jacques-Louis David est né dans une famille prospère le 30 août 1748 à Paris et il est mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Il a principalement travaillé à Paris, Rome et à Bruxelles.

Il a appris le dessin à l’académie de Saint-Luc et est allé au Collège des Quatre-Nations. Plus tard, il assistera Joseph-Marie Vien, quelqu’un qui aimait inclure des détails de l’antiquité grecque dans ses réalisations. Suite à un séjour à Rome, il trouva sa voie et adopte le nouvel idéal collectif, l’Antiquité grec. Avec son style expressif, ses couleurs riches et variées, son idéalisation des scènes et personnages, sa finesse et sensibilité il est l’un des héritiers du peintre Nicolas Poussin .

Son œuvre Les licteurs apportent à Brutus le corps de ses fils fut réalisé en 1789 suite à une commande faite par le roi en 1787 pour le Salon de la même année.

Ce tableau fut réalisé pour faire suite au Brutus de Voltaire créé en 1730, David s’est donc inspiré de cette précédente œuvre. Aussi, à cette époque, on se trouve en plein néoclassicisme français et le tableau est une représentation de l’époque. Même si cette œuvre met en scène le fondateur de la République et évoque la fin des Tarquins que l’on peut interpréter cela comme un rappel avec les évènements politiques de cette époque, la Révolution française de 1789, ce n’est qu’une heureuse coïncidence, car le tableau fut commandé bien avant le début de la révolution.

DAVID Jacques-Louis (1748-1825), Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, 1789, huile sur toile, 323 cm x 422 cm, Paris, Musée du Louvre (Collection de Louis XVI), tirée de Musée du Louvre « Atlas base des œuvres exposées », Site officiel du musée du Louvre, http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=obj_view_obj&objet=cartel_22498_23442_p0000814.001.jpg_obj.html&flag=true

3.2 Message mis en évidence par l’artiste

Ici, « Louis-Jacques David oppose deux mondes, l’univers masculin du pouvoir, de la politique, des valeurs républicaines, symbolisé par Brutus et l’univers féminin de la famille, du désir impossible d’accéder au bonheur personnel. » . Le fossé entre ces deux mondes est immense et infranchissable. C’est le père lui-même qui a ordonné l’exécution de ses propres fils. Ce geste représente bien le dévouement sans faille qu’une personne peut avoir envers la République et ce, malgré les répercussion et conséquences.

3.3 Description du titre de l’œuvre et thème abordé

Le titre de l’œuvre ne pourrait être plus descriptif. En le lisant, on comprend instantanément l’histoire que rapporte le tableau et sans lui, il serait bien dur de s’y retrouver. Le thème, soit la loyauté vécue à travers les valeurs républicaine est directement lié aux événements qui se déroulaient en France à l’époque. Le tableau a été peint en 1789, année que l’on attribue à la révolution française. Le peintre David s’est inspiré du texte de Tite Live et de la tragédie de Voltaire, Brutus , et il nous ramène directement à l’Antiquité.

Organisation spatiale : Rythme et mouvement de lecture : La composition :

• L’espace est en profondeur, puisqu’il y a plusieurs plans;

• On y retrouve trois plans :

• Brutus et la statue au premier plan;

• Le groupe de femmes au second plan;

• Le groupe des licteurs avec le corps des fils au dernier plan;

• L’angle de vue est frontal;

• Le cadrage est de plan moyen;

• Perspective de type linéaire, causée par les lignes de force;

• Le tableau est séparé en deux. On retrouve l’univers féminin à droite et l’univers masculin à gauche. • Lent;

• Continu;

• L’œil suit les colonnes de haut en bas et de bas en haut;

• L’œil est d’abord porté vers le groupe des femmes, puis vers le cortège et enfin vers Brutus. Il suit la lumière;

• Impression d’agitation et de chaos. • Elle est symétrique en raison des colonnes, de la draperie, la statue, Brutus et du cortège;

• Elle est centralisé vers le groupe de femmes, qui se trouve dans la partie lumineuse du tableau;

• Les lignes de force sont présentes dans les colonnes, la civière et dans la draperie;

• Elle est fermée, toute l’action est contenue dans le cadre;

• Elle est simple, claire

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