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Le jugement dans son influence generale sur la vie

Analyse sectorielle : Le jugement dans son influence generale sur la vie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  873 Mots (4 Pages)  •  715 Vues

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CONSIDÉRÉ

DANS SON INFLUENCE GÉNÉRALE SUR LA VIE.

S i la vie, comme le pensent le plus grand nombre des physiologistes, est le résultat d'une multitude d'actions de nature différente, qui tendent chacune à leur manière à la conservation de l'individu ; la dépendance réciproque dans laquelle ces actions sont entre elles, l'influence qu'elles exercent les unes sur les autres, l'admirable harmonie qui règle leur marche commune, ne peuvent laisser de doute, qu'outre ces actions particulières, la vie ne reconnaisse encore d'autres causes, dont l'influence plus générale sert à les lier et à les coordonner les unes aux autres.

Ces puissances harmoniques et régulatrices de la vie, désignées sous le nom général de sympathies ou actions sympathiques, sont connues depuis long-temps; mais\ leurJb&iBu* est, jusqu'à présent, demeurée couverte de~beaucoup d'obscurité. La communication des diverses parties du système nerveux, que l'on ne peut méconnaître pour l'agent principal de la sensibilité et du mouvement volontaire, a servi à expliquer quelques-uns de ces faits merveilleux, dans lesquels nous voyons des organes, différent par leur nature , et placés dans des régions très-éloignées, exercer les uns sur les autres une influence évidente. Mais ce moyen banal peut-il expliquer les sympathies des organes dont les nerfs n'ont pas de communication connue ? peut - il expliquer celles des organes auxquels les anatomistes ne connaissent pas de nerfs ? Enfin, ne doit-on pas recourir à d'autres moyens, lorsqu'il est reconnu que certains organes, qui reçoivent leurs branches nerveuses du même tronc, ne /sont pas affectés sympathique

l

ment par les lésions d'un d'entr'eux ? Le désir de jeter, s'il est possible, quelque lumière sur cette importante théorie, m'a déterminé à examiner l'une de ces actions générales, dans laquelle l'influence sympathique est des plus évidente. L'action dont je veux parler, est l'effort, conatus, nisus ou nixus, décrit par le plus grand nombre des. physiologistes, mais généralement trop peu apprécié dans l'influence puissante qu'il exerce surja vie et les actions qui la composent.

Par effort on entend généralement, dans toutes les sciences par lesquelles ce terme est employé, l'action déployée contre une résistance. Les médecins, comme les physiciens, le prennent dans cette acception générale ; mais il en a encore parmi eux de plus particulières : il signifie premièrement le concours des puissances qui, dans l'état de maladie, tendent à réparer les lésions éprouvées par l'organisation ; il signifie secondement une action volontaire, dont les muscles de la respiration sont les agens principaux. Comme \ effort pris dans la première acception, et que nous pouvons désigner sous le nom de puissance médicatrice de la nature, se compose, dans quelques circonstances, du déploiement volontaire de l'action des muscles de la respiration dont nous parlons ici, il est impossible d'isoler complètement l'une de rautre lu theorie de ces deux actions ; cependant nous nous occuperons principalement de la seconde (l'effort, nisus). Nous exposerons les phénomènes qui le caractérisent, nous indiquerons les organes par lesquels il s'exécute- Nous en développerons, autant que nous le pourrons, le mécanisme ; mais principalement nous nous efforcerons à déterminer son influence sur les diverses fonctions qui composent la vie.

Les phénomènes qui caractérisent l'effort, quoique nombreux, sont faciles à recueillir, parce qu'ils peuvent être reproduits à volonté : il y en a qui lui sont essentiels, d'autres ne lui appartiennent que d'une manière plus éloignée. Les actions dont ilest composé se passent dans la poitrine et dans le bas - ventre. Il j

est caractérisé principalement par une inspiration longue, pendant laquelle, la poitrine étant dilatée, le diaphragme fortement abaissé , les muscles abdominaux se contractent violemment et tendent à rabaisser les côtes, et repousser le diaphragme vers la capacité du thorax, de manière que, ces forces opposées et égales se détruisant réciproquement, elles ne produisent ni l'abaissement des côtes, ni le relâchement des parois abdominales. L'action opposée de ces diverses puissances se manifeste par la dépression de la paroi antérieure de l'abdomen; l'élévation des côtes, et la suspension de la respiration, qui a constamment lieu dans ce cas , la rendent parfaitement évidente.

La poitrine est dilatée pendant tout le temps que dure l'effort ; l'air, introduit dans cette capacité, y demeure en stase jusqu'à ce que, l'antagonisme des muscles cessant, et l'ordre de la respiration se rétablissant, il sort en plus ou moins grande quantité, selon que la dilatation a été plus ou moins considérable. Il est ordinairement suivi d'une expiration vive : cependant on observe quelques cas dans lesquels il précède une demi-inspiration, à la suite de laquelle se fait une longue expiration, qui rétablit l'ordre naturel.

La plupart des physiologistes ont «£p**<S après Haller qui lui-même l'avait emprunté de ses prédécesseurs, que, pendant que durait l'effort, la glotte, exactement fermée, refusait passage à toute quantité d'air qui voudrait sortir de la poitrine, ou s'y introduire : quelque soin que j'aie pris , j'avoue n'avoir pu constater ce phénomène. Dans les efforts les plus complets la glotte ne m'a jamais paru fermée, comme les auteurs le prétendent ; au contraire, j'ai trouvé l'épiglotte à demi relevée , et l'inspiration ou l'expiration m'ont paru succéder avec tant de facilité à l'effort, que je n'ai pu admettre cette contraction. J'ajouterai que l'effort subsiste trèsbien en tirant la langue, et l'on sait que dans cet état l'épiglotte ne peut être abaissée. Quel serait d'ailleurs l'effet de cette con

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