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Gwoka et ka

Étude de cas : Gwoka et ka. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2013  •  Étude de cas  •  2 460 Mots (10 Pages)  •  1 697 Vues

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KA est un nom commun désignant un tambour d’origine guadeloupéenne. Le Gwoka est un terme générique qui désigne les chants et danses pratiqué sur les rythmes impulsée sur un tambour guadeloupéen appelé lui-même Gwoka ou KA.

Dans certain région de la Guadeloupe (cote- sous- le – vent, anse Bertrand) ce dernier est désigné par le terme boka, vraisemblablement une déformation de Gwoka, plus courant mais qui se trouve dans la caraïbe.

Les mots Gwoka et ka seraient de généralisation récente et viendraient de la région capesterre de la Guadeloupe. Ils ont deux synonymes, le mot bamboula et le mot Gwotanbou, ce dernier utilisé plus volontiers par les gens âgés. L'instrument qu'ils désignent est un tambour à membrane en peau de chèvre dont le corps est constitué par un de ces barils dans lesquels jusqu'à très récemment les viandes salées étaient acheminées vers les Antilles.

Le mot Gro tanbou était communément employé autrefois avec celui de bamboula pour désigner le tambour Gro ka. Le mot "ka" aurait, paraît-il, été plus particulièrement employé dans une région de l'île, la Capesterre, pour se généraliser de nos jours.

L’origine du mot Gwoka :

Le terme ka proviendrait de "Gros Quart" qui désignait un des volumes des tonneaux de salaison ou de vin utilisé à l'époque coloniale. Dans le même ordre d'idée, il pourrait provenir du mot "Caques", appellation désignant des tonneaux servants à conserver les harengs salés, de consommation courante à l'époque coloniale. A partir des années 1960 a été proposé une autre étymlogie possible, celle de "N'Goka" qui désigne un petit tambour de Centre-Afrique.

Il y a deux types de tambours Ka, les boulas , tambours basses sur lesquels sont frappés les rythmes de base et le makè le marqueur, au son plus aigu et destiné à l'improvisation.

Si une peau est montée à la pleine lune, elle possède un son plus mat. Au quartier décroissant, la peau donne un son plus éclatant et plus aigu. Enfin, au dernier croissant de lune, le son est réputé médium.

Traditionnellement, le boula était fabriqué avec la peau d'un cabri mâle, donnant un son plus grave, tandis que le makè était fabriqué avec la peau d'un cabri femelle au son plus aigu.

Les termes boula et makè désignent aussi bien les instruments que les instrumentistes.

En PVC Djembé-Ka

En chêne En lattes

Les instruments de musique sont plus que de simples objets. Ils sont le fruit du travail de générations de musiciens et d’artisans, qui ont sélectionné des matériaux et développé des techniques complexes pour créer le son qui leur ressemble.

Dans l’atelier "KSoné", Gérard confectionne avec soin des instruments de musiques guadeloupéens. Il m'accueille dans cette maison ouverte aux quatre vents, où il fait naître les tambours.

Il est justement en train de terminer un tambour Boula. Ses gestes sont calmes et précis. C'est la dernière étape dans la réalisation de ces instruments historiques, construits par les esclaves africains dès leur arrivée sur le sol guadeloupéen.

Il perpétue la tradition du "bois fouillé", selon laquelle on creuse le fût du tambour directement

dans un tronc d'arbre. Il choisit du bois d'amandier, d'acajou, de poirier, de marogani, ou de fruit à pain (le meilleur). Il y accrochera une peau de cabri, fixée au fût par un système de réglage appelé "Zoban".

L'atelier "KSoné" se trouve à l'Anse des îles, 97115, Sainte-Rose, en Guadeloupe. 06 90 92 63 45.ksone@gmail.com

Ci-dessus: deux tambours boulas.

Ci-dessous: un tambour djembé, et un tambour "Mawke" (Marqueur)

Le Cha-Cha est un instrument essentiel de la musique Gwoka. Il est construit à partir d'une calebasse remplie de graines de toloman.

L'origine du Gwo Ka remonte en Guadeloupe au temps de l'esclavage au début du XVIIIème siècle.

Les recherches musicologiques permettent aujourd'hui de trouver les racines du Gwo Ka dans les percussions et dans les chants des pays de la côte ouest du continent africain (Golfe de Guinée, ancien royaume du Congo...).

A partir des musiques et des danses extrêmement riches et diverses de leur pays d'origine, les esclaves ont élaboré un outil de communication, un art nouveau (au même titre que le créole) : le Gwo Ka.

Ce genre musical se caractérise par une typologie africaine :

- forme répétitive,

- l'improvisation,

- les mouvements physiques de danse liés à la musique,

- les réponses entre un soliste et le choeur,

- la syncope sur les temps faibles.

Les influences (mode de vie et genre musical) du "maître" se sont greffées à cette base (phénomène de créolisation), pour donner les sept rythmes ou danses que nous connaissons : leLewoz, le Mindé, le Kaladja, le Grage, le Roulé, le Granjanbel (ou Kagenbel) et le Toumblak.

Le Lewoz est un rythme guerrier, il rythmait les attaques de plantations, mais aussi une danse incantatrice.

Le Kaladja symbolise la lutte en amour.

Le Kagenbel est une danse de la coupe de la canne.

Le Toumblak, comme le Kaladja, reprend le thème de l'amour, la danse du ventre, la danse de la fertilité, de

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