De la musique avant toute chose ?
Synthèse : De la musique avant toute chose ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maelis1603 • 1 Mai 2021 • Synthèse • 5 989 Mots (24 Pages) • 707 Vues
FICHES “De la musique avant toute chose ?”
FILMS
Accords et désaccords, de Woody Allen, 1999 :
Le film appartient à un genre hybride : il se présente comme un documentaire consacré au guitariste de jazz
Emmet Ray et intègre des scènes loufoques de son existence pour constituer une comédie. Alors que ce
guitariste n’a jamais existé, à la sortie du film beaucoup ont cherché ses disques…
Ce guitariste est un être odieux, narcissique, prétentieux et veule. Si le musicien excelle puisqu’il n’a qu’un seul
rival véritable (Django Reinhardt, joueur de guitare manouche) et que son brio émerveille tous les publics, il est
en revanche un compagnon cruel, un artiste irresponsable, malhonnête et manipulateur.
Dès le début du film, Woody Allen lui-même prend la parole en tant qu’amateur de jazz et réalisateur, pour
présenter son personnage face caméra. Il prévient : « il est marrant, pathétique, extravagant, grossier et
répugnant ».
Plus que le discours des spécialistes est accablant (« cleptomane, mythomane, inconscient »), plus ses propres
paroles l’enfoncent davantage : il vante ses propres talents de musicien, à chaque occasion, mais est totalement
dilettante. C’est encore son épouse qui en parle le mieux : « Il n’a besoin de personne. Même quand il fait
l’amour, il a l’air d’exister dans un monde tout à lui. » Mais le traitement du personnage est celui d la comédie : il
est plus ridicule que méchant. D’ailleurs ses 2 grandes passions sont d’aller ds une décharge pour tirer sur les rats
et regarder passer les trains. C’est donc à une démythification radicale de la figure de l’artiste que se livre le
réalisateur puisqu’Emmet n’est ni sensible, ni intelligent et puisque sa maîtrise de la guitare n’est en fait qu’un
moyen de profit, un outil de séduction et un vecteur d’escroquerie.
De battre mon coeur s’est arrêté, Jacques Audiard, 2005 :
Audiard a débuté ds le cinéma en tant que monteur de son, il est passionné de musique.
A 28 ans, Thomas Seyr (dit Tom) est un marchand de biens immobiliers capable du pire. Son père se sert de sa
violence et l’utilise comme homme de main. Tom puise ds la techno énergie et semblant d’équilibre. Sa mère
était pianiste ; il retrouve son impresario et veut passer, sous sa férule, une audition. L’espoir d’une carrière de
pianiste vient percuter le rythme quotidien d’existences consacrées à l’argent et à la violence qu’il induit. La
pratique de la musique classique devient une forme d’émancipation et de réappropriation de son existence. Sa
répétitrice doit lui apprendre la décontraction des muscles et la nécessaire fluidité des gestes pour devenir un
bon interprète. Mais sa violence est fortement ancrée dans la vie de Tom (ses mains sont souvent ensanglantées
=> elles sont fébriles, ses poings sont aussi serrés que ses mâchoires).
Au final, l’initiation entreprise n’aboutit pas : Tom rate lamentablement son audition et deux ans plus tard,
devenu l’impresario de sa répétitrice, lorsqu’il aperçoit l’assassin de son père, ses mains à nouveau ne sauront
que frapper.
Les choristes, de Christophe Barratier, 2004 :
-César de la meilleure musique et du meilleur son.
-Succès en partie dû à la musique réalisée par Bruno Coulais.
Dans un internat de rééducation réservé aux enfants en difficulté, Clément Mathieu, professeur de musique
embauché comme surveillant, crée une chorale. Il révèle le talent de Paul Morhange, qu’il aide à entrer au
Conservatoire de Lyon, qui deviendra un grand chef d’orchestre.
L’intérêt du film repose sur le pouvoir de la musique et du chant utilisés ici à des fins éducatives. Tous les soirs
Mathieu les fait travailler. Petit à petit l’ambiance au sein de l’établissement change au fur et à mesure de ses
petites « victoires ». Sa victoire la plus grande réside dans le changement de comportement de Paul, enfant
fourbe et voleur, qu’il parvient à apprivoiser, chez lequel il décèle un véritable talent.
=> La musique apparaît donc ds l’oeuvre comme un outil éducatif majeur capable de fédérer et de canaliser les
jeunes tout en instaurant un climat propice à l’écoute et à l’enseignement. Elle permet également à Mathieu de
s’affirmer et de s’épanouir en pratiquant son art, malgré son renvoi du site : « je m’appelle Clément Mathieu,
musicien raté, pion au chômage » dira-t-il.
La Leçon de piano, de Jane Campion, 1993 :
A la fin du XIXe siècle, Ada MacGrath, une jeune veuve écossaise, est envoyée par son père en Nouvelle-Zélande,
épouser un colon qu’elle ne connaît pas : Alistair Stewart. Mutique depuis l’âge de 6 ans, elle débarque avec sa
fille Flora et son piano dont elle refuse catégoriquement de se séparer. En effet, c’est par lui qu’elle exprime ses
émotions, ses sentiments : « ce qui est étrange, c’est que je ne me sens pas silencieuse à cause de mon piano ».
Elle exprime
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