La musique avant toute chose
Synthèse : La musique avant toute chose. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Theo Orain • 24 Février 2021 • Synthèse • 959 Mots (4 Pages) • 3 201 Vues
En cette période de difficultés et d’incertitudes dans les domaines sanitaire et économique, le réconfort procuré par la musique, qui, selon l’adage populaire, adoucit les mœurs, se révèle particulièrement nécessaire. Son intérêt thérapeutique a été démontré par la philosophie, les neurosciences et les recherches récentes en psychologie.
Le corpus mis à notre disposition, qui comporte quatre extraits de genres variés publiés de la fin du XXe siècle à nos jours, aborde ainsi les bienfaits des activités musicales sur le corps et sur l’esprit, ainsi que dans la construction de la vie sociale.
Après avoir analysé comment le langage musical suscite des émotions profondes, il s’agira d’envisager la musique comme vecteur de transformation, individuelle et sociale.
En tant que système de signes, la musique s’apparente à un langage, dont l’origine est très ancienne. Dans un article intitulé « La musique comme outil de stimulation cognitive » et paru en 2012 dans L’Année psychologique, Aline Moussard, Françoise Rochette et Emmanuel Bigand, tous trois chercheurs en psychologie cognitive, rappellent qu’elle daterait d’il y a 250 000 ans et que sa pratique pourrait, selon certains paléontologues, être antérieure à l’apparition du langage articulé. Ce langage particulier est d’abord non verbal ; il est corporel et sensoriel. Comme le suggère le philosophe et musicologue français Vladimir Jankélévitch dans un essai intitulé Quelque part dans l’inachevé (1978), la musique suscite des émotions immédiatement déchiffrables.
Par son caractère émotionnel, la musique peut communiquer à l’auditeur des états d’âme nouveaux, susceptibles de le toucher profondément. Ce constat est soutenu par Vladimir Jankélévitch, qui montre qu’elle permet d’échapper à l’ennui dans lequel la routine et la fadeur du quotidien plongent les hommes en développant au contraire leur potentiel créatif. Lors de la crise du coronavirus, les sociologues Marco Martiniello et Alessandro Mazzola constatent la place prise par la musique chez les populations confinées et relient cette modification comportementale au rôle affectif de la musique. Dans leur article intitulé « La musique adoucit-elle le confinement ? » paru le 5 avril 2020 sur le média en ligne The Conversation, les deux universitaires évoquent les nombreux amateurs qui ont joué d’un instrument pour échapper au stress, et les célèbres professionnels qui se sont enregistrés chez eux pour partager leur musique et distraire leurs concitoyens de leur angoisse.
Mais il revient au neuropsychologue Hervé Platel de rappeler le rôle spécifique de la musique d’un point de vue thérapeutique. Dans une introduction à un dossier proposé par la radio France Musique le 5 juillet 2016 et intitulé « La musicothérapie : la connaissons-nous vraiment ? », il explique que la musique, parce qu’elle est une forme de communication non verbale, apaise les souffrances physiques et psychiques. En stimulant les fonctions cognitives, elle aide à soigner des troubles neurologiques ou psychologiques ; la musicothérapie retarde même les effets d’Alzheimer en réactivant les capacités résiduelles de la mémoire.
Si elle participe au rétablissement de certains malades, c’est que la musique, écoutée ou pratiquée, exerce une véritable action transformatrice sur les
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