Corpus sur le thème de la musique : La marseillaise

Introduction

Il s’agit d’un corpus sur le thème de la musique avec 3 documents et une photographie. Les documents sont plutôt récents, ils datent entre 2011 et 2016 sauf le document C de Didier Francfort, sur « La marseillaise de Serge Gainsbourg » qui date de 2007. Cependant dans nos documents on a un article de Mathieu Dejean « Scandale de La marseillaise » de Serge Gainsbourg », un essai de Didier Francfort « La marseillaise de Serge Gainsbourg » ainsi qu’un roman de Lydie Salvayre sur l’ « Hymne » et une photographie d’un joueur footballeur afro-américain de Thearon W. Henderson.

L’hymne national est-il un élément poignant pour transmettre un message ?

Dans un premier on va parler de la transformation de l’hymne national qui fait scandale, ensuite dans un second temps on va voir que c’est un moyen très efficace pour libérer sa parole.

1. Une transformation qui fait un scandale

1. L’effet de l’hymne national

Un hymne national est un chant choisi par un gouvernement, destiné à représenter un pays, ou une nation. C’est l’une des représentations les plus importants d’un pays, c’est un symbole du pays. L’hymne national est chanté lors des allocutions d’un président, lors des célébrations de tueries héroïques. Il est appelé hymne des braves boys, l’hymne intouchable, l’hymne d’amour de la patrie car lorsqu’il est chanté toute une population y porte son attention. Cependant il est très important de le respecter, et donc le transformer peut-être interpréter comme violation des codes du pays. Pour une raison de libération, de dénoncer des injustices, il y a des artistes qui se sont emparés de l’hymne national. Lydie Salvayre parle de « S’en saisir et renverser », pour souligner les transformations fait sur ce chant très symbolique. Dans son roman, elle parle du cas de Jimi Hendrix qui transforme l’hymne national américain avec sa guitare électrique lors de son concert sur la scène du Symphony Hall, ce qui a dérangé une certaine Amérique. Dans l’article de Mathieu Dejean, on parle du cas de Serge Gainsbourg nommé « usurpateur » de l’hymne national française car il chante la marseillaise en version reggae, qui au départ était un véritable succès mais tourne rapidement au scandale. Ensuite sur la photographie de Thearon W. Henderson, est représenté le footballeur du football américain Colin Kaepernick qui mettait le genou à terre pendant l’hymne américain. Cela a été sa manière à lui de transformer le chant sacré du pays.

1. Un moyen de dénoncer le racisme

Dans un pays où une minorité subie des injustices, il est très difficile de faire entendre sa voix, de se défendre ces droits ainsi que de se faire respecter parce que personne n’est à l’écoute. L’hymne national étant chanté lors des événements très importants représentant le pays est très souvent utilisé pour dénoncer les injustices mais surtout le racisme subi par ces minorités (communauté noir, juive, musulman, homosexuel, asiatique…etc.). Dans le cas de Jimi Hendrix, il a voulu dénoncer sur la scène du Symphony Hall, les injustices des États-Unis les plus forts qui cherchent à dominer les vietnamiens les plus faibles ainsi que les propos racistes horrible qu’il a dû faire face dans un bar lors de la mort de Martin Luther King à cause de sa couleur de peau, des propos du genre « c’est une bonne leçon pour les nègres » où même « on ne va quand même pas se laisser chier sur la tête par des macaques ».  On retrouve un cas similaire avec Colin Kaepernick, qui lors d’un match très important du football américain met le genou à terre la main sur la bouche lors de l’hymne américain, on peut le voir sur la photo avec une coupe qui représente bien ces origines africaines. D’ailleurs le football américain est l’un des sports qui a été longtemps réservé pour les blancs. Cependant cette action c’était pour lui un moyen de dénoncer les violences policières envers Afro-Américaines. En revanche dans le cas de Serge Gainsbourg c’est tout le contraire, rejoué la marseillaise c’était une manière pour lui d’exprimer des idées politiques précises, et des prises de positions publiques, il n’avait en aucun cas un objectif de dénoncer quoique ce soit. Malheureusement cela s’est retourner contre lui et à donc subi des propos racistes et antisémites au vu de ces origines juives. Cependant Serge Gainsbourg est l’exemple parfait de « l’hymne intouchable », étant le symbole sacré de la nation, transformer un hymne national peut très vite se retourner contre soi.  

1. Touché l’hymne national, une provocation ou hommage ?

Rejouer l’hymne national est avant tout un moyen de s’exprimer, d’envoyer un message. De ce fait que l’hymne national est sacré et intouchable lorsqu’il est rejoué le public considère cela comme de la provocation. En revanche, les personnalités qui rejoue les hymnes nationaux ont un but de dénoncer mais avant tout de rendre hommage aux victimes qui subissent justement des injustices ou du racisme. Si on prend l’exemple de Jimi Hendrix, Sylvie Salvayre souligne dans son roman qu’il a rendu un hommage inoubliable à l’homme assassiné pendant que les Américains considèrent cela comme transgression des codes de la nation. Dans le cas de Colin Kaepernick, profiter du sport le plus populaire des États-Unis pour mettre son genou à terre n’est-il pas de la provocation ?  Pour lui c’était juste un moyen de dénoncer et rendre hommage aux victimes morts à cause des violences policières comme la mort de Keith Lamont Scott ou encore celui de Georges Floyd. Ces décès, accusés d'être des bavures des forces de l'ordre, interviennent dans un contexte de relations raciales tendues dans le pays, alors que plusieurs Afro-Américains, souvent non armés, ont été tués par la police. Si on prend le cas de Serge Gainsbourg, Didier francfort souligne que « toutes les transformations d’un hymne national ne relèvent pas nécessairement de la provocation », alors que le journaliste proche De Gaulle, l’accuse dans le Figaro, être provocateur attisant une haine. Cependant se pose la question de « est-ce juste une forme d’hommage ou au contraire une provocation pour insulter l’hymne national ? ». Cependant Didier Francfort souligne dans son essai que Gainsbourg est juste une sorte de caméléon qui transforme et met à son goût toutes sortes de genres musicaux, et la Marseillaise en tant que monument musical n’y a pas échappée.

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