Anthologie des Fables de Jean De La Fontaine
Dissertations Gratuits : Anthologie des Fables de Jean De La Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar broulo • 31 Mai 2015 • 1 128 Mots (5 Pages) • 1 194 Vues
Anthologie des Fables de Jean De La Fontaine
« Le Savetier et le Financier »
Un savetier chantait du matin jusqu'au soir;
C'était merveilles de le voir,
Merveilles de l'ouïr; il faisait des passages,
Plus content qu'aucun des Sept Sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C'était un homme de finance.
Si sur le point du jour, parfois il sommeillait,
Le savetier alors en chantant l'éveillait;
Et le financier se plaignait
Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit: «Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an? - Par an? Ma foi, Monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte; et je n'entasse guère
Un jour sur l'autre, il suffit qu'à la fin
J'attrape le bout de l'année;
Chaque jour amène son pain.
- Eh bien, que gagnez-vous, dites-moi, par journée?
- Tantôt plus, tantôt moins, le mal est que toujours
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes),
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chômer; on vous ruine en fêtes;
L'une fait tort à l'autre; et Monsieur le curé
De quelque nouveau saint charge toujours son prône.»
Le financier, riant de sa naïveté
Lui dit: «Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus; gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.»
Le savetier crut voir tout l'argent que la terre
Avait, depuis plus de cent ans
Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui; dans sa cave il enserre
L'argent et sa joie à la fois.
Plus de chant: il perdit sa voix,
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis:
Il eut pour hôte les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines;
Tout le jour il avait l'oeil au guet; et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent. A la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus:
«Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.»
C’est l’histoire d’un artisan, heureux, gaie, et chantant. Cependant un financier arriva et lui donna cent écus, l’artisan n’avait jamais eu autant d’argent. Dès lors qu’il fut en possession de cet argent il perdu tout gaieté, il ne chantait plus, il était même suspicieux. Cette fable nous apprend que l’argent nous rend triste et morose. Il est inutile de posséder tout l’argent du monde, il faut vivre dans l’instant présent. Cette fable m’a beaucoup plus, en effet elle relate un problème encore contemporain.
« L’Homme et la Puce »
Par des voeux importuns nous
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