Analyse de La Métamorphose De Narcisse de Dali
Mémoires Gratuits : Analyse de La Métamorphose De Narcisse de Dali. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hanasawa • 26 Mai 2014 • 502 Mots (3 Pages) • 3 560 Vues
Dali - “La métamorphose de Narcisse”
Dénotation/ Connotation
Le mythe de Narcisse, révélateur de problèmes psychanalytiques chez de nombreux surréalistes, est représenté d’une part par le personnage à gauche qui se mire dans l’eau, et par le fleur du narcisse qui sort de l’oeuf à droite. La dénotation met en évidence les procédés iconiques proches de la peinture fantastique, que pratique Dali pour mettre en scène ses thèmes mythologiques :
- Les permutations de formes : la noix remplace la tête du personnage de gauche qui, lui-même, prend l’allure du rocher.
- La double lecture : le pouce et l’index tenant un oeuf reprennent la figure de gauche en la calquant identiquement avec, de surcroît, le reflet dans l’eau qui redouble l’image Le problème du double renvoie à celui de l’indentité de Dali et à l’ambiguïté de son sexe jusqu’à l’âge de 6ans, due à la disparition de son frère.
- Les éléments symboliques ou métaphoriques répercutent le passé du peintre (la baie et les falaises de Cadaquès qui sont les lieux de son enfance) ou ses propres fantasmes : les fourmis, souvent représentées, symbolisent la souillure tandis que le lion squelettique connote son propre spectre.
- La référence ) un passé enfoui qu’ile recherche est matérialisée par des citations picturales telles que les personnages au centre rappelant les “ignudi” de Michel Ange (nus masculins aux musculatures athlétiques et aux visages androgynes, chapelle Sixtine), la statue sur le piédestal, proche des déhanchés maniéristes, et le damier au sol qui métaphorise l’espace et la renaissance, dans un décor aux ombres portées démesurées dignes des peintures de De Chirico.
- Les hors-d’échelle (l’oeuf, les doigts, la noix) accroissent l’aspect onirique et donnent une importance supplémentaire à ces éléments hypertrophiés.
Analyse :
La composition symétrique reprend par redondance le problème du double sens vertical et aussi par le reflet qui renvoie l’image dans l’eau. Les deux axes directeurs de la composition sont alors les deux médianes qui découpent la surface en parties égales. Les verticales créent de gauche à droite un jeu de parallèles qui rythment la composition et scandent les sens de lecture.
L’harmonie chaude et la saturation des couleurs rouge, orange, ocre accentuent l’irréalisme de la scène, tandis que la complémentaire bleue, répartie dans les angles et sous les figures centrales à l’intersection des deux médianes, souligne à nouveau la symétrie. Le contraste des valeurs accroît la luminosité de cet éclairage surnaturel. L’effet de clair/obscur, exagéré par les ombres portées qui semblent faire référence à De Chirico, accuse les alternances de clarté blafarde et de pénombre insolite.
La virtuosité de la technique léchée est mise au service de la reproduction fidèle de cette vision de rêve et ôte toute interprétation subjective par l’absence de touche apparente ou de facture personnelle. Dali semble s’effacer derrière la technique pour ne laisser que l’impression irréelle de la scène.
La frontalité de la prise de vue et la vision d’ensemble permettent d’élargir le champ
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