Étude d'un poème d’Arnaut Daniel

Chanson d’Arnaut Daniel (XIIe siècle)

Le thème central de ce poème, est l’amour courtois, qui met en relief une vision sombre de l’amour. Ainsi, la souffrance de cet amour pour la dame qu’il est follement amoureux est démontré par un champ lexical du mal : « brûle » (l.14), « ronge » (l.14), « tourment » (l.14), « tuera » (l.15), « enfer. » (l.15) Il vit que pour son amour qui devient une maladie dont le seul à pouvoir le guérir est sa gente dame. Le remède afin de rester en vie est un baiser qui attend avec beaucoup d’impatience. Par ailleurs, l’adoration que l’artisan démontre au début du poème c’est métamorphosé en obsession. Cette préoccupation est soulignée par un champ lexical : « aime » (l.10), « désire » (l.10), « excès » (l.10), « ravirai » (l.10), « cœur » (l.11). La présence d’adverbes d’intensité met de l’emphase sur le réel amour qui le submerge : « si grand cœur » et « si l’on peut perdre un être à force de l’aimer. » De plus, son amour abusif, est démontré par une métaphore hyperbolique : « un flot qui ne s’évapore point » (l.12). Cette emphase sur cet amour est nettement exagérée à un point-elle qu’il en devient complètement fou. En somme, sachant que sa belle ne pourra jamais être sienne, l’amant se doit d’aimer quoi qu’il arrive. Cette période sombre que l’artisan fait preuve est un amour pur mais voué à l’impossible.

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