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Étude de l'oeuvre cinématographique Play Time de Tati

Dissertation : Étude de l'oeuvre cinématographique Play Time de Tati. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Juin 2013  •  750 Mots (3 Pages)  •  1 063 Vues

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Sébastien RIAUD, Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville, « Play Time », Admission 1er année 2012/2013.

P l a y T i m e

Jacques Tati (1967)

Play Time est un oeuvre cinématographique majeur du XXème siècle. Dans un contexte de

mondialisation, la ville moderne de «Play Time» annonce l’uniformisation de la société, et des grands

mouvements anti-mondialistes qui en découlent. Ce film organisé en deux parties, l’une mettant l’accent sur

la géométrie rectiligne et l’ordre, et l’autre sur le cercle et la fantaisie. Dans le but de mettre en lumière la

volonté du cinéaste de nous faire porter un regard critique sur le monde qui nous entour. Pour mieux

comprendre ce propos nous évoquerons la perception que l’on se fait de l’espace de la ville et son rôle

dans le film. Puis dans un second temps nous décrirons une séquence choisie où la ville a une présence

particulière.

Dans ce film l’espace de la ville filmé en plan large nous apparait comme gigantesque et imposant.

Cité nouvelle, lumineuse, imprégnée d’ordre, apparait aussi comme orgueilleuse, démesurée et

contraignante. Par exemple les déplacements à angle droit dans l’aéroport. Est ici évoqué une architecture

inspirée d’architecte comme Le Corbusier, Mies Van Rohe, par l’emploie d’acier, de béton, et de verre.

Celle-ci cubiste, rectiligne, monochrome, en intérieur et en extérieur, renforce l’idée d’une uniformisation et

standardisation de l’espace urbain. Pour exemple les open spaces, les appartements vitrines ou encore le

mobilier exposé. L’espace est universalisé par l’emploie du verre, symbole de l’architecture moderne. C’est

un matériau qui donne l’illusion d’abroger les limites intérieurs/extérieurs en donnant une impression de

dilatation de l’espace, montrant également, à travers des reflets symboliques, Paris apparaissant comme

une légende de carte postale.

Cet espace perçut comme quasi cubiste n’est que lignes parallèles, diagonales, perpendiculaires,

plans, volumes, angles, encadrements, et rangées symétriques. Dans ce contexte il semble avoir pour rôle

de conditionner les esprits et le temps. On remarque que chacun adopte une démarche rectiligne et à angle

droit comme si il suivait machinalement des lignes imaginaires. Le comportement humain prend des allures

d’automate. Sur presque toutes les séquences, il y a un plan où l’on voit des véhicules en circulation, ou

des personnes qui parcourt l’espace. Les nombreux plans fixes contribuent à augmenter l’impression de

rythme, la caméra étant statique, nous pouvons mieux nous focaliser sur l’animation de la

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