Étude de l'oeuvre Codex de Philippe Découflé
Mémoires Gratuits : Étude de l'oeuvre Codex de Philippe Découflé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nomipone • 24 Mars 2013 • 1 334 Mots (6 Pages) • 1 410 Vues
Je vais vous parler de Codex, une œuvre vidéo de danse contemporaine de Philippe Découflé. Je vais tout d’abord expliquer d’où vient Codex et à quoi il se rattache, puis je ferais une description de l’œuvre en la mettant en rapport avec le support vidéo et si on peut le considérer comme œuvre video ou juste souvenir de performance.
(Philippe Découflet est un chorégraphe français né à Paris en 1961.)
Codex, est avant tout le nom d’une pièce créée en 1986, qui rapportera à Découflé son premier grand succès public. La pièce est maintenant considéré comme une sorte de bible de l’univers du chorégraphe et a été reprise en 1995 (Decodex) puis en 2004 pour l’Opéra de Paris (Tricodex). L'avènement de la vidéo vers la fin des années 80, va rendre possible un nouveau départ pour les films de danse. Bien moins cher que le film de celluloïd, elle permet aux artistes de tourner plus souvent et plus longtemps. En France, Philippe Decouflé expérimente ce nouveau médium dès son apparition. C'est ainsi qu'il réalise une vidéodanse de 26 minutes tournée en 16mm, Codex, en 1987, en prenant appui sur son spectacle vivant créé l'année précédente. Cette vidéodanse est repartie en 10 tableaux très différents les uns des autres.
Codex est à la base inspirer d’un livre, Le Codex Seraphinianus. C’est un catalogue de 400 pages qui a été écrit vers la fin des années 1970 par Luigi Serafini et publié en 1981 par l’éditeur Franco Maria Ricci. La particularité de ce livre, c’est qu’il s’agit en fait d’une sorte d’encyclopédie extraterrestre, composée de onze chapitres traitant de la nature, des hommes, des minéraux, des mathématiques, de l'architecture et de l’écriture… Ce codex est également rempli de dessins surréalistes qui semblent appartenir à la fois au monde des humains et à un autre monde. Il y a aussi beaucoup d’écrits, mais dans des langues imaginaires que l’on n’a pas réussi à déchiffrer, mais dans lequel les spécialistes ont vu une logique. (Pourrait être une vrai langue).L’œuvre est singulière mais cohérente dans sa créativité et dans son organisation.
On retrouve dans codex cet univers, pleins de bêtes à la verticalité interchangeable, amputés, greffés, difformes, grâce aux costumes. D’ailleurs, les costumes sont très importants dans l’œuvre de Découflé, car ils ont un sens bien précis. Pour leurs formes, ou même juste pour les contraintes qu’ils apportent aux danseurs, tout en les transformant en créatures. Ces costumes ont été réalisés par le couturier Philippe Guillotel, qui va s'emparer de ces formes singulières et tester de nouveaux matériaux comme le lycra, le latex et la mousse pour créer les costumes. Ces personnages et cet univers, sont découpés, observés, ausculté même par la caméra vidéo, faisant ressortir les textures, les couleurs et les sons.
Tout comme dans le livre, l’écriture est très présente. Découflé utilise les mêmes symboles que dans le livre sur des cartons, pour entrecouper chaque tableau.
Analyse codex :
Codex 01 : Salle blanche, costume bleu poilus rayés blancs. Sorte de perruque étrange, palmes. On ne reconnait pas les femmes des hommes créatures. (4.14)
Dès cette première partie du film, il est clair qu’il s’agit d’une vidéodanse et pas à la simple captation d'un spectacle. Il y a un jeu avec le cadre de l'image, plongées, contre-plongées gros plans, etc…Il y a véritablement un rapport direct entre sa danse et la vidéo qu’il créait. Il y a un jeu à propos du médium même, au départ il y a une ambigüité, est-ce que la caméra est à l’endroit ou non ? La position des danseurs nous fait douter… mais oui elle est bien à l’envers. De même pour la vitesse, tout comme dans sa danse il expose des vitesses de mouvements différentes, la vidéo est tanto accélérée tanto ralentie. On retrouve aussi des gros plans etc… Tout cela fait que ce n’est pas qu’une simple vidéo souvenir de sa première création de 1986, mais la construction d’une oeuvre vidéo,
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