Savoir Improviser
Documents Gratuits : Savoir Improviser. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Avril 2013 • 1 230 Mots (5 Pages) • 745 Vues
17/10/2006
Savoir improviser
Paradoxalement, l'art d'improviser ne s'improvise pas. Cadrer son discours, stimuler son imagination... Les conseils d'une spécialiste pour réussir ce tour de force.
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Ne jamais être pris de court, s'adapter à toutes les situations, répondre avec esprit aux questions les plus inattendues... Seul un très bon improvisateur s'en tirera avec panache. Et pourtant, réagir aux situations imprévues, cela s'apprend. Il s'agit, pour ce faire, de développer des aptitudes d'écoute, de présence, d'organiser sa pensée et de stimuler son imagination. Michèle Taïeb, formatrice, comédienne et auteur d'Improviser aux Editions d'Organisation, dévoile ses méthodes d'apprentissage de l'improvisation.
Un préalable incontournable : s'impliquer
Un prérequis indispensable pour improviser avec succès est d'être concentré. "La présence que montrent certains n'est pas une chose magique, explique Michèle Taïeb. Elle n'est que la preuve qu'ils se situent intensément dans l'instant présent." Concentration et implication sont donc des conditions sine qua non d'une bonne improvisation. Il ne s'agit pas de produire du vide, mais bel et bien de transmettre un contenu.
Deuxième préalable : "avoir une écoute active. On n'improvise pas sur rien." Il s'agit donc également de se défaire de ses a priori et de ne pas prêter à l'autre ses propres interprétations. C'est en ayant bien compris l'autre que l'on saura être pertinent.
Définir le cœur du message à transmettre
Pour Michèle Taïeb, il est important de comprendre que l'improvisation ne fera jamais de miracle. "Il n'est pas question de partir chez un client sans avoir cadré les choses : ce que l'on veut, les arguments qu'il pourrait nous opposer..." La première chose à faire est donc de définir clairement l'essentiel du message que l'on veut transmettre.
Une fois que c'est fait, on peut libérer son imagination. Or pour cela, il faut se faire confiance. "Et la première étape, pour se mettre en confiance, est d'accepter le dérisoire dans ce que l'on produit." Il ne faut donc pas focaliser sur la peur du ridicule.
Se poser des questions pour stimuler son imagination
Ce que Michèle Taïeb résume ainsi : "Evidemment, l'improvisation consiste à produire dans l'immédiat. Mais plus on s'est entraîné à jouer avec son esprit, plus on peut éviter les paniques, être sûr de soi et s'appuyer sur de bons réflexes."
Pour stimuler son imagination et s'ouvrir des possibilités, la meilleure des méthodes consiste à se poser un certain nombre de questions. Il faut, dans l'ordre :
- examiner les circonstances,
- clarifier l'objectif,
- repérer les obstacles.
Plus on s'est entraîné à jouer avec son esprit, plus on peut s'appuyer sur de bons réflexes."
________________________________________Michèle Taïeb
Lors des formations qu'elle anime en entreprise, un exercice que propose Michèle Taïeb pour entraîner les participants à se poser ces questions est de mimer l'ouverture d'une porte. "Ils devront commencer par s'interroger : peut-être est-ce le milieu de la nuit, je suis donc mal réveillé et inquiet de ce qui m'attend ; l'objectif est d'aller ouvrir la porte ; les obstacles sont mon envie de me rendormir ou ma peur d'apprendre une mauvaise nouvelle. Certes, cet exercice semble très théâtral, mais le questionnement "circonstances, objectif, obstacles" est fondamental dans le contexte professionnel."
Le principe d'un tel exercice est qu'à force de jouer avec les hypothèses et les métaphores, le cerveau va s'habituer à créer des associations d'idées et acquérir un certain nombre d'automatismes. Ainsi, nous nous habituons à mobiliser les ressources adéquates à une construction intellectuelle.
Organiser son discours
"Naturellement, il n'est pas possible de préparer le cœur de son improvisation, note notre experte. Ce qu'il est important de préparer, c'est son cadre." En l'occurrence, il convient de pouvoir s'appuyer sur une structure de discours, "comme sur un déambulateur", pour ne pas avoir à se soucier de l'organisation de ses idées et pouvoir se concentrer sur les idées elles-mêmes.
Ainsi que l'indique Michèle Taïeb, "on ne peut improviser dignement si on ne connaît rien du sujet. A l'inverse,
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