Proposition de plan pour Gargantua

Proposition de plan pour Gargantua

Introduction

Dès l’Antiquité, la nourriture a joué un rôle central dans nombre d’aspect de la vie. La littérature s’est aussitôt fait l’écho de ce phénomène, et les scènes de repas sont devenues un topos. Rabelais, dans le chapitre 4 de Gargantua, s’inscrit dans cette lignée qu’il connait bien et qu’il enrichit des avancées de l’Humanisme, dont il est une importante figure au XVIème siècle.

Dans cet extrait, qui précède de peu la naissance du héros éponyme, le lecteur assiste à un banquet donné chez les géants Grandgousier et Gargamelle qui va se muer en véritable fête provinciale. Ancien moine, Rabelais y multiplie les références religieuses mais donne aussi une vision novatrice de la société.

Nous étudierons ces différents aspects pour montrer que le repas est révélateur des conceptions humanistes de Rabelais.

Ainsi, après avoir mis en évidence les caractéristiques du banquet, nous analyserons la manière dont l’auteur revisite la religion de son temps et suggère une société idéale.

1. Un repas chez les géants
   1. Un repas très copieux
   - abondance de nourriture
   - nourriture grasse
   - abondance du vin
   2. Une fête qui s’étend
   - l’abondance nécessite d’être partagée
   - convocation des villages voisins
   - autres activités (danse, chant, jeux…)
   3. Une scène comique
   - humour scatologique
   - intervention du narrateur
   - inventivité du style (vocabulaire, comparaisons…)
   
2. Rabelais revisite la religion
   1. Un cadre religieux
   - calendrier religieux
   - respect des fêtes
   - utilisation du modèle biblique (parodie de l’Evangile : ascendance de Gargantua)
   2. Le rapport au corps revisité
   - Sens du péché : c’est le gâchis et non la gourmandise qui est le péché
   - revalorisation du corps : manger réjouit l’homme et Dieu veut le bonheur de l’homme
   - vocabulaire du corps, parfois scatologique : pas de honte, Dieu a donné à l’homme un corps, pas seulement une âme
   3. Un rapport festif à la religion
   - Sens du partage, charité
   - Mardi gras est préparé comme une fête avec les salaisons
   - Le vin, symbole du sang du Christ, est facteur de joie
   
3. Une société étonnante
   1. Grandgousier, grand seigneur
   - conseil sa femme qui reste libre malgré tout
   - invite ses sujets comme ses égaux
   - partage ses biens
   2. Un peuple uni
   - tous les villages sont invités
   - les femmes sont pleinement intégrées à la fête
   - description d’une foule : personne n’est mis à l’écart ou en évidence

Conclusion

Rabelais nous donne ici une scène de repas carnavalesque, dans laquelle la vie se manifeste sous toutes ses formes, y compris les plus bassement corporelles. La religion donne corps à ce rassemblement joyeux et festif. L’auteur plaide donc pour une réhabilitation du corps dans le discours religieux de son temps. La charité trouve également son expression dans le personnage de Grandgousier, seigneur généreux et soucieux de rendre son peuple heureux.

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