Etude de l'oeuvre: THE PROBLEM WE ALL LIVE WITH ( Le problème que nous vivons tous avec) De Norman Rockwell

THE PROBLEM WE ALL LIVE WITH

I - Connaître l’œuvre

A – Présenter l’œuvre

« The problem we all live with » est un tableau (huile sur toile) de Norman Rockwell peint en 1964 pendant la période de déségrégation aux USA. Il est de 91,5 cm sur 150 cm. Il apparaît pour la 1ère fois sur la couverture du magazine LOOK le 14 janvier 1964. Il est exposé depuis 2011 à La Maison Blanche.

B – Contexte artistique et historique

• Contexte artistique

Norman Rockwell : né en 1894 à New York – mort en 1978 à Stockbridge. Il veut être représenté comme un illustrateur et non un peintre. Illustrateur du Saturday Evening Post de 1916 à 1960 (44 ans) puis travaille à la revue Look dans les années 1960 sur des thèmes + engagés. Célebre surtout par cette affiche présente dans le bureau d’Obama, par son autoportrait et par son tableau Moving in (1967).

Son style a été qualifié de storyteller car faisant en sorte que ses œuvres correspondent à ce qu’il illustrait (Tom Sawyer) et évolua ensuite vers un style plus réaliste et plus précis.

• Contexte historique

 1865 : Abolition de l’esclavage / Création du Ku Klux Klan (domination des Blancs)

 1896 : Loi racistes « Jim Crow » autorisant la ségrégation dans tous les Etats, héritées des Codes Noirs.

 1954 : Loi interdisant la ségrégation à l’école, début du processus de désegrégation.

 1955 : Rosa Parks refuse de céder sa place à un Blanc dans un bus, lutte pour la désegrégation, menée par Martin Luther King, qui voient petit à petit les Blancs et les Noirs réunis dans les lieux publics.

 1960 : Ruby Bridges, 6 ans, habitant à la Nouvelle-Orléans en Louisiane, est la première enfant noire intégrer une école de Blancs à la suite de ses excellent résultats. Cela est inconcevable pour les parents d’enfants Blancs qui les retirent de l’école. Seule une enseignante, Barbara Henry, a accepté de lui faire cours. Elle se retrouve seule en classe pdt 1 an. Son père est licencié et ses grands-parents expropriés mais sa famille tient bon et continue de l’envoyer en cours. Pour assurer sa protection, elle a même été menacée d’empoisonnement, elle est entourée de Marshals Américain à chaque trajet pour tenir éloigné les blancs qui insultent et harcèlent Ruby.

 1964 : Civil Right Act : interdiction officielle de la ségrégation, Norman Rockwell peint le tableau.

 1965 : Droit de Vote aux Noirs sans conditions.

II – Décrire et analyser l’œuvre

Ce tableau montre un fait réel : Ruby Bridges se rendant sur le chemein de l’école escortée par 4 Marshals assurant sa sécurité contre les Blancs racistes l’insultant et l’harcelant.

• Premier plan :

 5 personnages :

 Une petite fille noire légèrement sur la gauche du centre du tableau : c’est Ruby Bridges. Elle porte une robe, des chaussettes et des chaussures blanches. Ses cheveux sont tressés. Elle a une attitude stricte mais déterminée, et tient dans sa main du matériel scolaire (la couverture bleue étoilée de son livre peut rappeler le drapeau américain). Elle semble détachée de ce qui l’entoure, elle regarde devant elle, se concentrant sur son unique but : aller à l’école. Cette attitude peut représenter de la fierté, on peut même voir l’aube d’un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle est la seule dont on peut voir le visage.

 4 Marshals fédéraux Blancs situés aux extrémités du tableau, escortant et entourant la fillette. Ce sont donc des Blancs qui protègent la fillette d’autres Blancs. Ils portent des uniformes bruns et blancs (symbole de la déségrégation, mélange des « races »), un badge et un brassard jaune de US Marshal. Ils marchent d’un pas quasi militaire qui semble lui aussi déterminé que celle de Ruby (mains légèrement repliées) donnant à l’ensemble un rythme et une harmonie presque chorégraphique. Ils symbolisent donc l’ordre publique et la Loi, qui est représentée dans la poche d’un Marshall : on peut supposer que c’est la loi fédérale qui interdit la ségrégation dans les écoles ou encore la Constitution Américaine. On ne voit pas leurs visages : ce sont des anonymes, ce qui met donc en valeur la fillette, l’héroïne.

Pas d’agressivité dans l’attitude des personnages (elle vient des Blancs)

 Contrastes ; petite taille de Ruby / gigantesques Marshals ce

qui accentue l’aspect fragile de l’enfant.

Couleur de peau noire / blanche de sa tenue.

• Arrière plan

 Le mur sale :

 Espace

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