Définition Du Minimalisme Par Wollheim
Rapports de Stage : Définition Du Minimalisme Par Wollheim. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bouth • 24 Décembre 2012 • 412 Mots (2 Pages) • 1 234 Vues
Dans son article Minimal Art de 1965, Richard Wollheim analyse l'œuvre des artistes dits minimalistes, mais propose surtout une théorie de l'art moderne dans la situation « des cinquante dernières années » : soit depuis 1915. Marcel Duchamp en est la figure plus emblématique avec son concept de ready-made dans le domaine des arts plastiques de même que Stéphane Mallarmé et son angoisse de la page blanche dans le domaine de la littérature.
Ces objets ont pour point commun leur « contenu artistique minimal » (minimal art-content) : ils sont « indifférenciés à l'extrême » et « possèdent peu de contenu d'aucune sorte » ou bien leur différenciation provient non de l'artiste mais d'une autre source comme la nature ou l'usine. Ces objets suscitent certes « le doute et l'anxiété », mais Wollheim cherche à savoir s'ils ne montrent pas également la « nature persistante de l'art ».
Il distingue deux sortes d'objets dans l'art minimal :
Première sorte d'objets (les objets de type ready-made) : si l'on considère comme acceptable le geste de Duchamp de proposer un urinoir (Fontaine) dans une exposition d'art, la difficulté est qu'il faut abandonner un ingrédient dans l'art que l'on avait considéré comme essentiel pendant des siècles : l'œuvre, le travail (work) dans l'œuvre d'art (work of art). Le problème est que les artistes n'ont rien fait. La création de l'art est instantanée. La théorie du « rendez-vous » de Duchamp consiste à soumettre un objet au monde de l'art à un certain moment et en un certain lieu. Il n'y a pas la phase de mettre de la peinture sur la toile, de tailler la pierre, de forger des pièces de métal. Il n'y a pas non plus la décision que l'œuvre est achevée à un certain moment.
Deuxième sorte d'objets (les objets de type monochrome) : les objets présentent certes ce que nous considérons comme un effort ou un travail. La peinture a une surface monochrome et peut être regardée comme une œuvre même si son staut est minimal. Reinhardt est le dernier degré dans un processus de « distorsion » qui affecte l'histoire de la peinture depuis Ingres et Picasso. Mais l'image a été complètement démantelée. Il ne reste plus rien de peint. Il manque la différenciation qui fait une œuvre « constructive » dans la tradition occidentale. On oublie la gravité de l'art pour regarder les objets pour eux-mêmes. L'objet n'est plus distinct de l'œuvre d'art. On ne fait qu'aimer les qualités et non la chose.
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