Dissertation sur l'Hypercommunication
Dissertation : Dissertation sur l'Hypercommunication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar matteo62500 • 20 Novembre 2017 • Dissertation • 939 Mots (4 Pages) • 4 528 Vues
L’homme politique François Bayrou a écrit :
« Le monde de l’hyper-communication est un monde séduisant mais dangereux, dans lequel la communication entre les hommes est réduite à presque rien. »
Qu’en pensez-vous ? Vous en discuterez librement en vous appuyant sur les textes proposés dans le corpus.
Depuis le début de la deuxième révolution industrielle, les moyens de communication n’ont fait que se développer et se moderniser au moyen de l’électricité. Internet représente à l’heure actuelle, l’apogée des moyens de communication contemporains grâce à sa rapidité, son accessibilité et à sa simplicité d’utilisation, si bien qu’on parle désormais d’hyper-communication. Tirant d’une part son étymologie du latin « communicare » qui signifie « mettre en commun », la communication désigne un processus de transmission et de mise en commun d’informations et de connaissances. Précédé par le préfixe « hyper », qui indique une position supérieure, l’hyper-communication désigne une communication démesurée qui, de manière incessante, rythme nos vies. Ce sujet soulève la question de l’hyper-communication et surtout en quoi elle réduit les hommes à presque rien. Afin de répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que l’hyper-communication « abrutit » les hommes et dans une seconde partie nous montrerons comment cette hyper-communication anéanti l’Homme.
- L’hyper-communication « abrutit » les hommes :
- L’hyper-communication rend impossible la communication :
« Plus je communique, moins je comprends ce qui se passe ! Je reçois une centaine de mails par jour » tiré de l’article de l’OBS. Ce témoignage montre à quel point les cadres sont parasités par la surcharge d’informations dont ils sont finalement victimes malgré eux. En effet, l’hyper-communication transmet « un déluge de non information » qui a par conséquent un impact fort sur la productivité comme l’illustre « le mode de travail haché ».
- Un refuge narcissique :
L’hyper-communication nous exige d’exister virtuellement. A cause de cela, les jeunes sont par exemple obligés de véhiculer l’image la plus positive d’eux-mêmes. Ce faisant, ils sont désormais confrontés à cultiver une image publique (on appelle cela le marketing de soi).
Ce sentiment est souligné dans l’article tiré de l’OBS : « chaque mail reçu prouve que l’on compte un peu dans l’entreprise, que quelqu’un a pensé à nous l’envoyer. On mesure son importance au nombre de courriels reçus par jour », ou au nombre de retweets tout en perdant généralement beaucoup de profondeur au niveau du contenu. « Du bruit » selon le journaliste du Monde.
- Une décadence intellectuelle :
L’article du Monde propose en introduction une « mise à jour » de la célèbre citation de Descartes « je pense donc je suis » transformée en « je tweet donc je suis ». Il ne suffit donc plus de penser pour être, pour être quelqu’un d’une manière générale mais uniquement « d’être » actif sur la toile.
Le phénomène d’hyper-socialisation rend lui aussi stérile la communication puisqu’il faut expressément donner son avis sur tout au risque de passer pour un idiot. Ceci entraine des débats qui sont vides de sens puisque nous n’avons pas le temps nécessaire pour nous forger une opinion constructive.
- L’hyper-communication détruit les hommes :
- La dépendance :
« Il est devenu normal de répondre dans la minute qui suit au mail de son patron » selon les propos recueillis par l’OBS. En ne communiquant pas ou peu, les cadres s’exposent au risque d’être oublié voir viré de l’entreprise. Avec les mails et les smartphones, le travail ne s’arrête dorénavant plus aux portes de l’entreprise. Ce cercle vicieux peut donner lieu à des conséquences graves sur la santé des cadres puisqu’ils ne se déconnectent jamais de leur travail comme les jeunes avec les réseaux sociaux.
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