La Guerre, Otto DIX
Recherche de Documents : La Guerre, Otto DIX. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leyla11 • 27 Avril 2015 • 936 Mots (4 Pages) • 1 353 Vues
Introduction et contexte historique
De 1929 à 1932 Dix exécute le triptyque der krieg (=la guerre en allemand) . Le thème de ce tableau est bien précis :la guerre de 14-18 ainsi que les désastres qu’elle a causé et ses ravages. Ce tableau est composé de quatre parties dont trois grosses qui donnent un triptyque.
Un triptyque est une œuvre peinte réalisée sur un support composé de trois panneaux, dont les deux volets extérieurs peuvent se replier sur le panneau central. Traditionnellement les triptyque savaient une fonction religieuse. Au Moyen Âge, on les plaçait dans les églises, au-dessus des autels. Les peintures représentées avaient des sujets religieux. Le chiffre trois (trois panneaux) représente la Sainte Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit). Il est de même souvent possible de diviser le panneau central d’un triptyque dans le sens de la hauteur : dans la partie supérieure, on retrouve les cieux, les anges, les dieux, au centre les personnages qui se « purifient » en vue de leur « montée » aux Cieux,
dans la partie inférieure le monde des Hommes. On y retrouve parfois une scène de l’Enfer.
La technique de la tempera sur bois, employée par Dix pour ce triptyque, rappelle celle des anciens comme Jérôme Bosch (1453-1516) et son Jugement Dernier. C’est un procédé de peinture utilisant le jaune d’œuf pour lier les pigments. En dépit de ces similitudes, le triptyque La Guerre ne présente aucun lien religieux : thème des tranchées où la présence divine a totalement disparue. Dans la zone des Cieux où sont représentés en général les dieux et angelots, le rôle de l’angelot semble ici joué par un cadavre lourdement suspendu à une poutre métallique ; il porte un linge grisâtre et en lambeaux. Il pointe d’un doigt raidi le passage obligé, la mort cruelle et douloureuse. Dans la partie centrale, un soldat avec son masque à gaz est une figure symbolique de la première guerre mondiale. Une dépouille criblée de balles est rongée par la vermine. Le monde terrestre n’est qu’un charnier de boyaux disséminés sur toute la largeur du panneau. On n’y retrouve pas une figure humaine reconnaissable. En utilisant les procédés spécifiques au triptyque religieux, Otto Dix en effectue une parodie qui vise à mettre en avant la déshumanisation des soldats.
Composition de l’œuvre
1)chronologie
La chronologie impliquée dans le tableau évoque également un cercle vicieux, infernal : à gauche les soldats partent au front, au milieu, ils subissent l’horreur, à droite, blessés, ils rentrent chez eux ou rejoignent le camp. La prédelle (panneau situé tout en bas) peut indiquer le repos ou la mort. Mais dans tous les cas, le tableau dénonce l’éternel retour au front des soldats. Dix pointe du doigt la dimension cauchemardesque de la 1ère guerre mondiale mais aussi les gigantesques pertes humaines (la troupe représentée sur le 1er panneau s’étire hors champs...seuls deux parviennent à s’en sortir.)
2)Détail des panneaux
Panneau de gauche : Le premier panneau représente des hommes de dos équipés de leur paquetage : ils sont en route pour le front. Dans cette position, ils ont pour but de représenter
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