L'histoire des arts: la complainte du progres de Boris Vian
Analyse sectorielle : L'histoire des arts: la complainte du progres de Boris Vian. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Thewasp • 17 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 048 Mots (5 Pages) • 1 037 Vues
HISTOIRE DES ARTS : LA COMPLAINTE DU PROGRES DE BORIS VIAN
Présentation :
La complainte du progrès a été composée en 1956 par Boris VIAN, la chanson est une critique très drôle et anticonformiste de la société́ de consommation.
L'auteur, compositeur et interprète :
Boris Vian, né le 10 mars 1920 à Ville-d'Avray (Seine-et-Oise, aujourd'hui Hauts-de-Seine) et décèdé le 23 juin 1959 à Paris, était un écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz. Ingénieur de l'Ecole Centrale, scénariste, traducteur (anglo- américain), conférencier, acteur et peintre.
Pendant quinze ans, il a milité en faveur du jazz, qu'il a commencé à pratiquer à la trompette dès 1937 au Hot Club de France. A partir des années 1950, il ne peut plus jouer de trompette à cause de ses problèmes de santé il écrit des chansons dont « Le déserteur » qu'il fait interpréter par d'autres. Les chanteurs étant souvent réticents d’interpréter ses textes à cause de ses ennuis avec la censure et la justice donc il finit par les chanter et les enregistrer lui-même.
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il a publié de nombreux romans dans le style américain parmi lesquels « J'irai cracher sur vos tombes » qui a fait scandale et a été́ interdit. Il a souvent utilisé d'autres pseudonymes, parfois sous la forme d'une anagramme, pour signer une multitude d'écrits. Son œuvre littéraire, peu appréciée, a été́ saluée par la jeunesse dès les années 1960-1970. « L'écume des jours » en particulier, avec ses jeux de mots et ses personnages à clef, a fait de lui un véritable mythe.
Boris Vian, réputé pessimiste, adorait la fête et le jeu. Il est aussi l'inventeur de systèmes parmi lesquels figure le « peignophone », un instrument de musique composé d'un peigne et d'une feuille de papier à cigarettes avec lequel il jouait au lycée.
Il meurt à 39 ans d'un arrêt cardiaque, lors de la projection de l'adaptation cinématographique de son livre « J'irai cracher sur vos tombes ».
Le contexte historique :
C’est la période des « Trente Glorieuses » (1946-1975 croissances économiques, une amélioration générale des conditions de vie.) Il faut se rappeler que 5 ans plus tôt les Français n'avaient accès à la nourriture qu'avec les tickets de rationnement. Ils ont été supprimés en 1951. La consommation des ménages français augmente et le chômage très faible reste inférieur à 2%. Cette hausse du niveau de vie va entrainer une augmentation du niveau d’équipement des ménages. En 1957, seuls 6.7% des foyers étaient équipés d’une automobile contre 65.3 % en 1976. On voit donc se développer une véritable société de consommation. Dans les budgets des familles, la part des dépenses d'alimentation et d'habillement diminue, c’est la fin de l'économie de survie (pour le plus grand nombre). La consommation devient une des préoccupations des Français. De nouveaux objets au design alléchant garnissent les intérieurs : rasoir, transistor, sèche-cheveux, lampadaire, cocotte-minute, mixeur, téléphone... Ecrivains, cinéastes, chanteurs s'intéressent bien sûr au phénomène, qui les inquiétent.
Lorsque Boris Vian écrit cette chanson, la consommation d'objets ménagers n'en est qu'à ses débuts.
La chanson :
1) Les paroles :
Boris Vian décrit les angoisses de l’amour moderne. Alors qu'avant les amoureux pouvaient vivre d'amour et d'eau fraîche, que des fleurs offertes faisaient plaisir, il faut maintenant des biens de consommation. Cette œuvre traduit avec humour la crainte de Boris Vian de voir les sentiments amoureux remplacés par le plaisir de la consommation et la possession d'un maximum de choses.
Il oppose « autrefois » et « maintenant », « ça change, ça change »pour bien insister sur le changement, les nouvelles modes. Boris Vian joue sur les mots (Gudule, prénom rarissime, anachronique et ridicule), en invente (ciregodasses, ratatine-ordure...) et l’énumération des équipements à la pointe du progrès renforce l'idée de l'inutilité
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